Algérie

Face au terrorisme des poids lourds Des enregistreurs de vitesse sur les moteurs



Hécatombe - Toutes les mesures et sanctions prises à ce jour contre les délinquants routiers n'ont pas donné de résultats
Le ministre des Transports a annoncé hier mardi, en marge de la présentation du plan d'action du gouvernement à l'APN «une mesure portant sur l'installation de tachygraphes (appareil électronique enregistreur de vitesse) qui seront placés sur les moteurs des camions et des autobus pour enregistrer leurs vitesses, objet d'un décret exécutif qui sera bientôt présenté au gouvernement».
Les accidents impliquant ces véhicules de grand gabarit occasionnent 13 % des tués de la circulation.
Le ministre a annoncé également que l'exigence des certificats professionnels aux transporteurs, est en cours d'étude pour tenter de réduire le nombre des accidents de la route dont la mauvaise conduite de ces transporteurs est l'une des principales causes. En instaurant cette nouvelle mesure, le département des Transports vient ainsi répondre à l'une des propositions des professionnels de la sécurité routière et des associations des victimes de la route. Yahia Belhadj Meziane, président de l'Association algérienne des victimes de la route (AAVR) avait affirmé récemment qu'il était question d'«un projet de loi qui sera présenté à l'APN en vue de brider les moteurs et de bloquer les compteurs à 80 km/h».
Abdellah Leghrieb, directeur général de l'Etablissement national de contrôle technique automobile (ENACTA), avait déclaré que son établissement envisage, en collaboration avec le ministère des Transports, d'équiper les véhicules de transport routier d'un chrono tachygraphe.
Un appareil électronique enregistreur de vitesse et de temps de conduite et de repos du chauffeur routier qui représente un moyen de contrôle et de dissuasion efficace et dont le texte d'application est «fin prêt», selon le DG de l'ENACTA. «Il va être soumis prochainement au gouvernement», avait-il assuré. «L'ENACTA continue à mettre la pression sur les véhicules lourds qui sont souvent à l'origine des accidents de la circulation.» Cependant, avait précisé Abdellah Leghrieb, «face à des comportements de délinquants routiers, il va falloir sévir et là j'appelle à l'application de la loi». Evoquer les accidents de la route dans notre pays, c'est aussi évoquer ces chiffres effarants avancés ici et là.
Dans une déclaration faite récemment à InfoSoir en marge du Salon national des transports qui s'est tenu à la Safex, El-Hachemi Boutalebi, directeur du Centre national pour la prévention et la sécurité routière, avait relevé que durant les premiers sept mois de l'année en cours, le nombre d'accidents à travers le territoire national était de 24 533 causant 2 515 morts et 39 418 blessés. Comparativement à la même période de l'année écoulée, le nombre d'accidents a augmenté de 2,61 %. Le nombre de décès de 2,78 % et enfin le nombre de blessés de 3,66 %.
Pas de baisse des billets d'Air Algérie vers le Sud
Le ministre des Transports a indiqué, hier, mardi, à Alger, que les prix des billets d'Air Algérie vers le sud du pays ne seront pas revus à la baisse, soulignant que la compagnie nationale est soutenue par l'Etat. «Il n'y aura pas de réduction des tarifs des billets d'avion vers le Sud pour le moment», a-t-il dit, précisant qu'«Air Algérie est tout juste à l'équilibre financièrement grâce au soutien de l'Etat». Amar Tou a précisé à l'APS, en marge des débats consacrés au plan d'action du gouvernement, qu'Air Algérie, en tant qu'entité économique, «ne peut pas payer pour les autres». Pour autant, la compagnie aérienne nationale réfléchit sur des solutions pour faire face à la cherté des billets d'avion pour les destinations du sud du pays, a ajouté le ministre sans autres précisions. «Air Algérie a ouvert un dossier concernant la recherche d'une autre péréquation plus adaptée à la géographie du pays, et ce n'est pas facile», a-t-il encore dit. Pour le ministre des Transports, Air Algérie assure des dessertes intérieures qui «ne sont pas rentables», mais malgré cela, «ces lignes doivent exister». Sur ces mêmes lignes, les usagers ont souvent plaidé pour une baisse des tarifs si l'on tient vraiment à la promotion du tourisme dans la région Sud. Notons dans ce cadre que le billet Alger-Béchar ' aller-retour ' coûte 14 000 DA.


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