Algérie

Face au stress de la circulation urbaine



Face au stress de la circulation urbaine
La circulation automobile à Alger est devenue démentielle , peste Khalil, cadre dans une banque publique qui plonge chaque jour dans la jungle de la circulation urbaine entre les hauteurs de Bouzaréah et la place des Martyrs pour aller à son travail. Il rêve cependant à un projet de navette maritime qui serait la solution idéale .Pour Khalil, habitant aux Hammamet (ex-Bains Romains), faire le trajet Bouzaréah-Place des Martyrs, pour éviter les encombrements de la route côtière, en aller et retour, chaque jour, coûte beaucoup. Autant pour notre santé, avec les coups de nerfs, la montée de l'adrénaline, devant un trafic que même les agents de l'ordre public n'arrivent que difficilement à gérer aux heures de pointe, que sur le plan économique avec un budget qui est rallongé par la surconsommation d'énergie et l'usure des organes essentiels de la voiture .Yazid, cadre dans une entreprise publique, qui habite un quartier de la banlieue ouest d'Alger, est lui fatigué par la recherche, chaque jour d'un nouvel itinéraire pour éviter les embouteillages, les culs de sac et même les trajets trop courts, mais qui finissent par un immense goulot aux carrefours urbains, à Bab El Oued, la Place des Martyrs et la Grande Poste .Il raconte : pour aller de Baïnem à Bir Mourad Raïs, nous sommes obligés de ruser avec l'énorme trafic sub-urbain. L'option de la voie côtière, en passant par Bab El Oued via Bologhine et Rais Hamidou étant évacuée, il nous reste à faire chaque jour le trajet Bainem-Bouzaréah, et puis (re) descente vers la Place des Martyrs, Chevalley ou vers la rocade Ben-Aknoun-Aéroport . On se lève tôt, et chaque jour, on sort à 6.45 minutes pour arriver à notre lieu de travail deux heures après en moyenne par jour , ajoute-t-il.Avec une rapide extension urbaine entre les années 1990 et 2010 à l'est et l'ouest, la capitale attire chaque jour un flux de milliers de milliers de voitures.Avec le trafic de transit de voitures venant des autres wilayas, la circulation automobile dans la capitale est au bord de l'implosion , a indiqué un urbaniste à l'APS sous le couvert de l'anonymat.Pour Yazid, tout cela peut être réglé par une simple reconversion du trafic routier par des dessertes maritimes entre les différents quartiers d'Alger . Ici à Baïnem, beaucoup d'habitants pensent que la mise en place de dessertes maritimes entre les différents petits ports de la wilaya d'Alger est une solution au problème de transport que vit la capitale depuis plusieurs années.A Bab El Oued, sur le front de mer, un natif du quartier, qui se dit avoir été un loup de mer dans sa jeunesse, suggère que dorénavant, les pouvoirs publics doivent penser à mettre en place un transport maritime pour décongestionner le trafic automobile et, surtout, offrir une alternative écologique au trafic de milliers de voitures qui traversent la ville .La ville d'Alger, avec ses grandes banlieues à l'est et à l'ouest dispose en fait de plusieurs ports de plaisance et de pêche, qui peuvent ainsi constituer autant de petites gares maritimes ou de débarcadères.Un rêve : Alger par les plages Avec sa gare maritime pour voyageurs et un petit port de pêche et de plaisance, la wilaya d'Alger compte également les ports de Tamentfoust, d'El Djamila (Ain Benian), ou les petits abris de pêche laissés à l'abandon comme celui de Rais Hamidou. Entre Tamentfoust et El Djamila, et jusque vers le port de plaisance de Sidi Fredj, il y a d'énormes potentialités pour des aménagements de gares maritimes, et particulièrement dans les quartiers à forte densité de population, notamment Bab El Oued, Bologhine, Baïnem, Les Dunes, le plateau des Annassers, Ain Taya , estime des algérois interrogés sur l'opportunité de création de gares maritimes pour contourner les difficultés du trafic automobile à Alger. Et puis, il y a tout le plaisir à prendre le bateau pour aller à son bureau, flaner dans la vieille ville ou faire son marché , lâche de son côté le vieux loup de mer .En fait, les tracas quotidiens des algérois pour rejoindre leurs lieux de travail préoccupe également le gouvernement. Début janvier, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Tayeb Belaïz, avait annoncé lors d'une tournée d'inspection dans la wilaya d'Alger qu'un conseil de gouvernement sera spécialement consacré à la question de la circulation automobile dans la capitale. L'axe le plus urgent sur lequel il est nécessaire d'insister reste celui relatif à la circulation, qu'il faut arriver à régler le plus vite possible en lui accordant toute la priorité , a estimé M. Belaïz.Pour autant, plusieurs projets de nouvelles infrastructures routières de désengorgement des grands axes routiers urbains de la capitale sont déjà dans le pipe .C'est en septembre 2012 que les travaux de réalisation de plusieurs dédoublements et liaisons desservant les grands axes routiers ont été lancés pour désengorger la capitale.Il s'agit notamment de la pénétrante des Annassers Sud, qui relie Kouba et Khraïcia, et le dédoublement de la route entre Chéraga et El Biar. De nos jours, se rendre dans le centre-ville à Alger ou ses banlieues en prenant une navette maritime, c'est beaucoup plus agréable et plus écolo. Et ce mode de transport, a été déjà de cours dans les années 40 avec des glisseurs entre El-Harrach et la gare ferroviaire d'Alger. Les voyageurs prenaient ensuite l'ascenseur qui monte vers le Square Port Said, actuellement fermé , lancé dépité Hamidou, un habitant de la vieille médina.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)