La grève des fonctionnaires de la Justice, entamée mardi dernier, va
continuer puisque qu'aucune solution ne pointe à l'horizon. Selon un communiqué
de la Fédération nationale des fonctionnaires de la Justice, affiliée au
SNAPAP, il a été décidé de «poursuivre cette grève pour 5 jours, à partir du 15
avril, avec des rassemblements quotidiens devant les cours et les tribunaux, et
ce, en réponse au mépris du ministère de la Justice».
Tout en affirmant sa « disponibilité à un dialogue dans l'intérêt général
et celui des fonctionnaires du secteur », la Fédération avertit aussi que « si
des mesures répressives sont prises à l'encontre des grévistes, cela aura pour
conséquence le durcissement du mouvement de protestation».
Les fonctionnaires de la Justice maintiennent donc leur mobilisation, qui
a atteint, selon leurs représentants, une moyenne nationale de 97%, dans la
journée d'hier, et le ministère de tutelle se confine dans son silence.
Hier, à Alger et à Skikda, des sit-in ont été observés par les grévistes
devant des tribunaux. «Nous avons organisé un sit-in à Alger, au tribunal de
Sidi M'hamed, et à Skikda également, pour exprimer nos revendications», affirme
Mourad Ghedia, président de la Fédération. Selon lui, le taux de suivi de
dimanche varie de 80 à 100%, selon les wilayas, avec « une moyenne nationale de
97%».
Pour M. Ghedia, la poursuite de la grève a été décidée en raison du
blackout imposé par la tutelle. Les représentants des grévistes attendent une
lueur de dialogue de la part de la tutelle, à défaut, ils s'en remettent au
Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour une prise en charge de leurs doléances.
«Nous avons lancé un appel au Premier ministre pour qu'il Å“uvre à instaurer un
dialogue entre les fonctionnaires de la Justice et leur tutelle. Nous voulons
une oreille attentive à nos revendications», explique M. Ghedia.
Samedi, plusieurs dizaines de grévistes s'étaient rassemblés devant le siège
de la tutelle à El Biar.
Pour rappel, les fonctionnaires de la Justice revendiquent la révision et
la séparation des statuts des greffiers et du reste des corps communs du
secteur, le retrait de la Fonction publique, ainsi que l'établissement d'une «
prime de caisse » et l'instauration d'« horaires et d'une prime du Sud ».
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Posté Le : 16/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : M M
Source : www.lequotidien-oran.com