Algérie

FACE AU MUTISME DE LA TUTELLE


Les greffiers en grève depuis le 14 du mois en cours ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation durant cinq jours, comme indiqué hier dans un communiqué rendu public.
Affilié au Snapap, le syndicat national des fonctionnaires du ministère de la Justice ont décidé également «d'observer des sit-in de protestation quotidiens devant les tribunaux et autres cours». Cette radicalisation dans la position est justifiée selon le communiqué «par le refus de la tutelle de donner une suite favorable à nos revendications», à laquelle il est imputé «la responsabilité de la situation qui prévaut dans ce secteur». Les syndicalistes ont exprimé leur «disposition à engager un dialogue constructif à même de trouver une solution aux problèmes posées». La colère des greffiers est motivée par le fait que «les augmentations obtenues ne sont pas à la hauteur de leurs espérances. Selon eux, elles ne reflètent pas les engagements du ministre de la Justice». En février dernier, après plus d'une semaine de grève, la tutelle a réagi en promettant des augmentations pouvant atteindre 80% avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Des négociations devaient être lancées sur le statut des greffiers mais «le document remis par la tutelle aux représentants des greffiers de tribunaux ne précisait ni le taux d'augmentation ni la date d'entrée en application de la nouvelle grille». En fait, les greffiers ont eu la mauvaise surprise de constater, le jour de la paie, qu'ils n'ont pas obtenu ce qu'ils espéraient, d'où la reprise du mouvement de protestation. Hier, ils étaient environ une cinquantaine de grévistes à se rassembler devant le tribunal de Sid M'hamed. Les corps communs sont déjà en grève depuis le 13 mars dernier. Le mouvement s'est accentué notamment après l'envoi de messages entre le personnel du greffe au niveau des 36 cours du pays afin de se solidariser.


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