Face au climat, à l'impossible tout le monde est tenu

Une catastrophe n'est jamais supportable et ne peut en aucun cas permettre des commentaires précipités. Le drame provoqué par les incendies qui embrasent une partie du pays a suscité des moues ici et là alors qu'en la circonstance, le moment est à la compassion aux familles endeuillées et au recueillement pour les victimes qui ont perdu leurs vies. Le pointage du doigt sur les autorités et sur les insuffisances d'une prévention exigée n'est pas du tout indiqué car l'objectivité veut que l'on souligne que la lutte contre les incendies a été une des priorités essentielles du gouvernement. Le fait est indéniable et s'aventurer dans une aigreur injustifiée n'a rien d'une prière pour les centaines de victimes mortes ou blessées de cette semaine.Les autorités nationales et locales se sont mises sur le pied de guerre contre les risques catastrophiques des incendies. Pour la sauvegarde des bois et des forêts, à l'impossible les premiers responsables concernés ont été tenus. La nature a été la plus forte et aller rechercher d'autres faiseurs de maléfices que l'actuel climat mortifère n'atténuera pas la douleur de ceux qui ont été touchés dans leurs corps et dans leurs âmes.
Partout dans le monde, le feu a été le label funeste de cet été. Le Canada, la Grèce, l'Espagne ou encore les Etats-Unis ont vécu et vivent encore un enfer incendiaire non disposé à s'arrêter. Des villes entières ont été embrasées et des milliers d'habitants y sont sans abris. Face au drame, fruit d'une immense fournaise, vécu actuellement par des nations autrement mieux outillées que l'Algérie, on ne peut donc pas verser dans la légèreté des récriminations. Le respect dû aux morts dont certains ont été carbonisés est une obligation recommandée plutôt que de se laisser entrainer dans une parade récriminatoire pour enflammer le parterre politicien.
L'heure est à la solidarité et à la compassion. Elle est surtout au dédoublement par tous de la vigilance et de la patience, obligatoirement sujettes à renforcer contre un climat démon qui a l'air de s'installer dans la pérennité.