Algérie

Face à une économie fragile : le G20 donne la priorité à la croissance Economie : les autres articles



Les argentiers du G20 ont clôturé hier deux jours de négociations à Moscou sur les modalités de stimulation de la croissance mondiale en paraphant un accord donnant la priorité à la croissance à court terme et reléguant au second plan la discipline budgétaire, en raison d'une économie mondiale qualifiée de «fragile».En prévision du sommet des chefs d'Etat qui doit se tenir début septembre à Saint-Pétersbourg, les ministres des Finances et banquiers centraux des grandes puissances du G20 avaient en charge d'ébaucher les mesures de stimulation d'une croissance mondiale à la peine sur fond de contestation grandissante des politiques d'austérité. A l'issue de leur réunion, ils ont affirmé qu'emploi et croissance constituaient leur priorité à «court terme» face à une reprise économique «fragile et inégale».
La discipline budgétaire pour réduire les déficits doit être «crédible» et à «moyen terme», note le G20 dans le communiqué final. Dans le cadre du plan d'action qui sera décidé lors du sommet de Saint-Pétersbourg, les pays du G20 veulent «calibrer le rythme et la composition» des efforts budgétaires pour réduire les déficits selon les conditions économiques de chacun. Les stratégies de consolidation budgétaire sont, elles, nécessaires, estime le G20 dans les économies avancées, mais uniquement à «moyen terme». Les ministres se sont donc accordés pour reléguer au second plan la discipline budgétaire défendue fermement par les pays excédentaires comme l'Allemagne ou la Chine, alors que de nombreux pays comme les Etats-Unis ou la France voulaient privilégier la croissance et l'emploi.
Les négociateurs ont dû prendre du temps pour trouver ces termes. Les grandes puissances ont également endossé totalement le plan de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) pour lutter contre l'optimisation fiscale de certaines multinationales qui exploitent les failles du système pour payer très peu d'impôt. Ce plan en 15 points, présenté par l'OCDE et porté par la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Russie, est qualifié «d'ambitieux». «Nous encourageons tous les pays intéressés à y participer», ajoutent les pays membres de l'organisation.
«L'application de ces mesures dans un seul pays ou un groupe de pays ne donnera pas de résultat», avait prévenu jeudi le ministre russe Anton Silouanov. En revanche, le G20 reste vague sur le calendrier. Alors que l'OCDE voulait agir d'ici deux ans, les ministres ont exprimé leur souhait d'avoir des «points d'étapes réguliers sur le développement des propositions et des recommandations pour appliquer les 15 points» du plan de l'OCDE.


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