Algérie

Face à un risque plus élevé de l'apparition du virus en Algérie



Face à un risque plus élevé de l'apparition du virus en Algérie
La parution d'un premier cas d'Ebola au Mali a inévitablement créé un climat de crainte en Algérie. Cette situation a poussé les autorités algériennes à se préparer à une éventuelle contamination. Dans ce cadre, la Protection civile a présenté, hier, un plan de prévention qui consistera à faire face à l'apparition de ce virus qui a déjà fait plus de 5 000 morts en Afrique de l'Ouest. Ainsi, le corps s'est doté de 5 000 masques chirurgicaux, 10 000 masques FFP2, et des masques filtrants destinés à protéger le porteur contre les risques d'inhalation d'agents infectieux transmissibles par voie aérienne. Il le protège aussi contre le risque de transmission par gouttelettes. La Protection civile a également reçu du ministère de la Santé 10 000 charlottes, autant de lunettes de protection, 10 000 blouses et 10 000 gants chirurgicaux.Pour la présentation de ce plan, les pompiers ont réuni, hier, les médecins en chef des 48 wilayas pour les instruire et leur donner le matériel nécessaire pour s'organiser et faire face à une éventuelle alerte. La Protection civile a mis en place dans chaque wilaya 2 ambulances dédiées à la lutte contre la propagation du virus Ebola et entame la formation de ses agents afin de les familiariser avec le virus. Lors d'un séminaire organisé par la direction de la Protection civile, le sous-directeur des secours médicalisés, Ahcen Saâdi, a expliqué que "depuis le décès de la petite fille au Mali, le risque de contamination est plus élevé en Algérie. Bien qu'au début, nous étions tranquilles et sûrs que le virus avait de faibles chances d'arriver chez nous". De son côté, le colonel Mohamed Khalafi souligne que "l'Algérie risque d'être touchée. Et pour cela, la Protection civile se prépare pour prendre en charge certains cas". "Du moment que le virus a évolué au Congo et dans les pays de l'Afrique de l'Ouest, nous ne nous sentions pas menacés. Maintenant, la donne a changé", a-t-il ajouté. Le séminaire a été l'occasion pour les pompiers de faire le point sur le dispositif destiné à faire face au virus.De son côté, Fawzi Derrar, spécialiste en épidémiologie à l'Institut Pasteur d'Algérie, a souligné que "le risque est plus élevé vu que le virus est à nos frontières". Il a ajouté : "Nous devons renforcer la protection des postes frontaliers et rester vigilants dans les aéroports du moment que nous avons une liaison avec un pays touché par le virus, à savoir le Mali." Selon le médecin, l'importation du premier cas d'Ebola au Mali, via la Guinée, ne signifie pas que le pays est un foyer pour la maladie. Nous espérons que le suivi des cas n'en révélera pas d'autres. Si l'on détectait un premier cas en Algérie, le Dr Derrar a indiqué que l'institut procéderait à une prise en charge qualitative. Concernant des recherches plus poussées, l'Institut Pasteur travaille en étroite collaboration avec un institut américain, CDC d'Atlanta, et le centre de référence à Lyon, poursuit le spécialiste.Le séminaire, qui s'est déroulé sur une journée et organisé en collaboration avec le ministère de la Santé, a pour objectif de former et de familiariser les participants sur les aspects cliniques de la pathologie, ainsi que sur sa virologie et les principales mesures à observer pour faire face à l'apparition d'éventuels cas.




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