Algérie

Face à la vigueur de la monnaie européenne unique


Le Medef prône une nouvelle politique de change Face à la question de la constante progression de la devise européenne sur le marché des changes, la présidente du Medef, Laurence Parisot, estime que l?Europe devrait mener une "véritable politique de change", ce qu?elle ne fait pas actuellement, selon elle. Il est évident que nous n?avons pas au niveau européen de véritable politique de change et qu?il serait souhaitable qu?on en ait une", a déclaré Mme Parisot lors de sa conférence de presse mensuelle tenue le 17 avril 2007, rapporte l?AFP. "Mais, franchement, si on en n?a pas une, c?est peut-être parce qu?on a voté " non " au référendum" sur le traité constitutionnel européen en 2005 et "qu?on a pas été capable d?avancer en matière de gouvernance", a-t-elle estimé. "La vraie question c?est pourquoi les candidats ne parlent pas plus de la question européenne", a-t-elle ajouté. L?euro évolue actuellement à des niveaux record face au yen et au dollar, ce qui handicape les exportateurs européens.De son côté, le directeur du Fonds monétaire international (FMI) pour l?Europe, Michael Deppler, a balayé les craintes liées à l?euro fort, jugeant celui-ci bien évalué. "Nous estimons que l?euro est justement évalué" et "qu?il est au bon niveau pour une croissance durable dans la zone euro", a affirmé M. Deppler, en marge des réunions de printemps à Washington du FMI et de la Banque mondiale."Je ne comprends pas ceux qui craignent que le niveau élevé de l?euro nuise aux exportations de cette zone monétaire", a-t-il ajouté.? En dépit du fait que l?euro évolue à un niveau proche de son record absolu face au dollar et plane à des niveaux historiques face au yen, M. Deppler a fait valoir que "les exportations de la zone euro sont très fortes, les comptes courants sont équilibrés et la croissance est plus forte qu?elle ne l?a été depuis des années". Malgré l?envolée de l?euro face au yen et au dollar, le G7 s?est a également estimé à l?issue d?une réunion tenue à Washington le 14 avril 2007 qu?une "volatilité excessive et des mouvements désordonnés des taux de change sont indésirables". Plusieurs pays européens, en tête desquels la France, s?inquiètent pourtant du niveau élevé de la monnaie unique, qui selon eux nuit aux exportations européennes, et mettent en cause les hausses de taux de la Banque centrale européenne (BCE) qui encouragent cette tendance. De ce fait, la Banque centrale européenne (BCE), qui a préparé le terrain jeudi dernier à une nouvelle hausse de son taux directeur en juin à 4% contre 3,75% actuellement, a encore "de la marge pour un resserrement prudent" des taux d?intérêt. Alors que le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la France cette année, seule révision négative de la zone euro, M. Deppler a expliqué qu?il fallait l?attribuer aux "exportations qui ont été plus faibles que nous l?attendions et à une modération de la croissance de la consommation". Pour 2007, le FMI attend désormais une croissance de 2% contre 2,3% lors de ses précédentes estimations, avant une accélération l?an prochain à 2,4%. Il se montre plus pessimiste que le gouvernement français qui table, pour 2007 et 2008, sur une fourchette de 2 à 2,5%, la Commission européenne tablant sur 2,2%.
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