Face à la remontée spectaculaire du Covid-19, cri d'alarme de la directrice générale du CHU

L'heure est à la déprime et la désolation, au sein des équipes médicales, de la quasi-totalité des structures sanitaires de la wilaya de Béjaïa.La remontée spectaculaire du Covid-19, depuis quelques semaines, ne cesse de faire des ravages au sein de la population. Désormais, les morts se comptent par dizaines quotidiennement et celles des hospitalisations franchissent la barre de la centaine, puisque rien que dans la journée de samedi dernier, pas moins de 138 cas ont été recensés à travers la wilaya.
Dans une intervention sur les ondes de la radio Soummam, Ghania Gherbi, la directrice générale du CHU, a tiré la sonnette d'alarme sur le danger réel qui guette la population dans les prochains jours.
La première responsable a déclaré en substance que «le service des urgences de l'hôpital Frantz-Fanon affecté au Covid-19, pour une capacité de 12 lits se retrouve avec 30 patients atteints. On ne peut plus continuer de travailler dans pareilles conditions», avant d'ajouter sur un ton de panique «tous les malades évacués aux hôpitaux nécessitent l'oxygénation, parfois de l'ordre de 30 à 70 litres/minute, alors que cette énergie est impossible à satisfaire pour le moment, avec l'incroyable afflux de patients».
Selon la responsable, les services de pédiatrie et de chirurgie générale qui ont procédé à l'évacuation de tous leurs patients, non Covid-19 vers d'autres structures de la polyclinique de Targa Ouzemmour, ont été submergés en seulement 24 heures par les personnes contaminées. «Il est vraiment urgent de se protéger, le personnel médical est à bout de force, si l'on continue dans cette situation, c'est une véritable tragédie sanitaire qui s'abattrait sur notre région», conclut Mme Gherbi.
Kamel Gaci
Le procès en appel de Khaled Tazaghart reporté à dimanche prochain
Le procès en appel de l'ancien député démissionnaire Khaled Tazaghart programmé pour la journée d'hier dimanche, à la cour de justice de Béjaïa a été finalement reporté à dimanche prochain, selon Me Hakim Saheb, l'un des membres du collectif de la défense.
«En tant que collectif de la défense, nous avons demandé la liberté provisoire sachant qu'il a été deux fois député. C'est un représentant du peuple, ce n'est ni un criminel ni une personne aux antécédents judiciaires. Nous avons également réclamé à ce que le procès se déroule en présence de notre client et non en visioconférence. Une demande rejetée lors de sa délibération par le juge qui a reporté le procès au 13 novembre prochain», a fait savoir Me Hakim Saheb.
Pour rappel, poursuivi pour les accusations «d'incitation à attroupement», «publications pouvant porter trouble à l'ordre public» et «violation des mesures de confinement sanitaire», Khaled Tazaghart a été condamné à une année de prison ferme avec mandat de dépôt, assortie d'une amende de 100 000 DA, le 27 septembre dernier, en première instance par le tribunal correctionnel d'Akbou.
Il convient de signaler que de nombreux militants de différentes tendances politiques et des militants des droits de l'Homme ont fait le déplacement à Béjaïa en signe de solidarité au détenu d'opinion.
A. K.