Algérie

Face à la recrudescence du terrorisme et des kidnappings à Tizi-Ouzou



La population exige le retour des gendarmes La wilaya de Tizi-Ouzou est une région située, pour 70% au moins de sa superficie, en zone montagneuse. En plus, elle compte de nombreux massifs forestiers tels le Boudjurdjura, les forêts de Boumahni, d’El Maj, de la Mizrana entre Dellys (wilaya de Boumerdès) et Tigzirt sur la côte de la wilaya de Tizi-Ouzou, ainsi que le massif de Yakouren contigu à la forêt de l’Akfadou. Et bien d’autres massifs forestiers et maquis. Ceci pour expliquer que, pour son relief et son couvert vé-gétal rendant des régions entières inexpugnables, la Kabylie est recherchée par les terroristes qui cherchent à établir en ces lieux des caches et autres casemates. En plus de cela, la région compte plusieurs zones sans protection aucune, ou presque. Dans le monde rural, la lutte contre les brigands de tout acabit, les vols et les rapts, ainsi que contre toutes les autres déviances, sont le lot des gendarmes. Des gendarmes qui ne sont plus partout en Kabylie, depuis la délocalisation qui a éloigné de la région bien des brigades après les événements du printemps noir. Aujourd’hui, mis à part quelques détachements de gardes communaux, bien des endroits sont pratiquement livrés à eux-mêmes, sans forces de l’ordre. C’est le cas de régions entières telles celles situées entre Bouzeguène et Iferhounen, la Kabylie maritime entre Tigzirt et Azeffoun ou encore Maatkas, Aït Abdelmoumen, Aït Bouaddou et Aït Erguane. En ces lieux, les populations sont livrées presque sans défense aux voleurs et autres brigands, sans oublier les hordes terroristes. La réaction de certains villages, notamment Tizi Ameur et Kantidja (commune de Aïn Zaouïa), dont les habitants ont récemment poursuivi et fait fuir des terroristes grâce à leur union qui les a rendus plus forts malgré qu’ils n’aient pas d’armes, ne doit pas nous faire oublier que, malgré ce courage, il reste que ces populations sont en fait en « sursis « et que les terroristes peuvent fort bien leur faire payer ce courage. Pour autant, il ne se passe pas en fait de semaine sans que des vols, des agressions, des tentatives de meurtre, des rapts, des cambriolages et des hold-up ne soient signalés. Tout cela semble être la conséquence directe de la délocalisation de la plupart des brigades de gendarmerie de Kabylie. Sur un rayon de plusieurs kilomètres, aucune brigade n’existe ainsi dans la région de Boghni-Draa El Mizan. La même constatation est faite dans les régions de Maatkas, Beni Douala, Aït Abdelmoumen, Beni Bouaddou, etc. Aujourd’hui, ces contrées ploient sous la violence, en sus des actes terroristes qui se signalent de temps à autre. Les vols, les brigandages et les rapts sont devenus monnaie courante. La population qui s’était longtemps tue, se contentant de tendre l’oreille et d’écouter les avis des uns et des autres, commence à bouillonner et à exiger une meilleure protection de la part de l’Etat. Les citoyens demandent ainsi, très clairement, le retour immédiat, et en nombre important, des gendarmes. Il semble qu’un calendrier de retour des brigades est actuellement en « gestion «, mais la population, soumise à ce terrible fléau qu’est la violence de toutes sortes, demande à l’Etat de faire diligence afin que revienne enfin, rapidement, la sécurité en Kabylie. M. Chabane


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