Algérie

Face à la multiplication des mouvements de grève dans l'éducationLe Syndicat des corps communs pour un projet de loi


Face à la multiplication des mouvements de grève dans l'éducationLe Syndicat des corps communs pour un projet de loi
Le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur de l'éducation nationale monte au créneau. Et cette fois-ci, ce n'est pas pour annoncer une quelconque action de protestation, mais pour tirer à boulets rouges sur les syndicats qui mènent la fronde. Une première dans les annales du syndicalisme algérien certes, mais le SNCCOPEN justifie sa position et explique via un communiqué les motifs de cette sortie. Considérant d'emblée les grèves cycliques dans le secteur de l'éducation nationale comme une des contraintes qui vient se greffer chaque année à la rentrée scolaire, le BN du syndicat de Bahari ne cache pas son "inquiétude". Il est vrai, note le communiqué du SNCCOPEN, que "la grève est un droit légal et constitutionnel, mais il n'en demeure pas moins que certains syndicats n'en font pas bon usage. Les grèves cycliques et non justifiées, dans la majorité des cas, sont devenues inquiétantes, notamment dans les secteurs de l'éducation, la santé, la justice et les collectivités locales". Elles ont eu également des répercussions négatives sur le développement économique du pays, et la paralysie qui s'en suit retarde les intérêts des citoyens, ajoute le même document.Le Syndicat des corps communs de l'éducation soutient que "le recours au droit de grève a lieu parfois sans aucun préavis, et de façon inattendue et étonnante". Et pour mettre fin "à cette situation anarchique et arbitraire dans l'usage de ce droit", le syndicat estime "qu'il faut remplir le vide juridique par l'élaboration en urgence d'un projet de loi relatif à la grève. Un projet qui expliquerait les règles et les conditions du recours au droit à la grève, qui restent, à ce jour, ambiguës, et ouvrent la voie à toute sorte d'arbitraire". Le SNCCOPEN souligne que le débrayage est devenu le justificatif derrière lequel se cachent tous ceux "qui désirent s'offrir une semaine de repos et de farniente, et ce sont les citoyens et les élèves qui en payent les frais". Pas moins de 40 grèves nationales ont paralysé l'année scolaire précédente, regrette le SNCCOPEN.
M. B.
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