Algérie

Face à la « maladie » de la pomme de terre



Le ministère de l?Agriculture tente de rassurer Le ministère de l?Agriculture déclare que l?apparition du mildiou (une maladie de la pomme de terre) dans certaines régions du pays n?est « aucunement » une menace pour la production nationale. « Certaines parcelles ont, certes, été contaminées par le mildiou, mais il ne faut pas pour autant céder à la panique », a indiqué, hier, à El Watan, le directeur central chargé de la production agricole au ministère de l?Agriculture et du Développement rural, Omar Assabah. « Ce n?est pas parce que le mildiou, une maladie que les agriculteurs connaissent depuis longtemps, se fait jour en quelques endroits du pays qu?il faut paniquer. La saison ne fait que commencer et elle n?est pas compromise », martèle le haut responsable. Par ailleurs, le ministère de l?Agriculture met en garde contre les spéculateurs qui ont profité de cette situation pour monter les enchères. « La tutelle usera de toutes ses prérogatives pour faire face à ces manipulateurs. Nous invitons également la corporation à rester vigilante et à coopérer avec nos services », appelle encore le collaborateur de Saïd Barkat. Réagissant à la suite des dégâts enregistrés ces derniers jours à l?ouest du pays, notamment dans la région de Aïn Defla, le département de Saïd Barkat tient aussi à rassurer la corporation. « Le dispositif anti-mildiou est enclenché partout où cela s?avère nécessaire. Nos équipes techniques, par le biais de nos stations régionales, sont sur le terrain afin d?apporter à la filière aide et assistance », indique le directeur central chargé de la protection des végétaux au MADR, Ali Moumen. La direction de la protection des végétaux s?attend à ce que tout rentre dans l?ordre dans les prochains jours. « Les choses se stabiliseront, c?est quasiment certain », tient à rassurer encore M. Moumen. De leur côté, les experts de l?Institut national de la protection des végétaux (INPV) révèlent que des « bulletins d?alerte » ont été émis par cet organisme sous tutelle du ministère de l?Agriculture. Selon Mohamed Kheddam, chef de département à l?INPV, la corporation a été informée bien avant l?apparition de la maladie. Il faut savoir que lorsque le mildiou s?est déclaré, il a été constaté la difficulté d?en venir à bout car les parcelles étaient pratiquement inondées. Les agriculteurs disaient qu?il était impossible d?utiliser le tracteur afin d?y apporter les traitements nécessaires. Pour la tutelle, « même si le mal s?était propagé à la vitesse de l?éclair, l?agriculteur aurait pu utiliser les moyens manuels ». « Un atomiseur-pulvérisateur ne coûte que 2000 DA. Nous appelons les agriculteurs à se doter de tels outils afin de parer à toute éventualité », préconise le ministère de l?Agriculture. Le mildiou est apparu à la faveur des variations climatiques qu?a connues récemment le pays. En effet, les précipitations ayant caractérisé les mois de mars, avril et mai 2007, avec alternance de pluies fortes, gel et périodes de forte chaleur, ont favorisé et accéléré l?apparition de cette maladie. Le mildiou, lorsqu?il prend se propage à travers la parcelle cultivée dans les 48 heures qui suivent.


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