Comparable à une catastrophe naturelle, face à l'épidémie du coronavirus et devant la gérer en tant que telle, l'économie mondiale connaît en ce mois de mars 2020, trois chocs, un choc de l'offre avec la récession de l'économie mondiale, un choc de la demande du fait de la psychose des ménages, et un choc de liquidité où la majorité des banques centrales abaissent leur taux directeurs. Selon Euler Hermes, la baisse des exportations mondiales se chiffrerait à 320 milliards de dollars de biens et de services pour le seul trimestre 2020, et la crise en Chine, représentant 17% du PIB mondial, se répercute sur les chaînes d'approvisionnement, en particulier sur les marchés émergents dont la part dans le PIB mondial est presque deux fois plus importante qu'en 2003. Cette crise aura à l'avenir un impact sur toute l'architecture des relations internationales. Cette présente contribution est la synthèse de mes différentes rencontres internationales sur ce sujet avec de nombreux experts étrangers en énergie, fin février, début mars 2020.En plus des tensions commerciales entre l'Union européenne et les États-Unis ainsi que les complications reliées au Brexit, l'annonce par le président américain de la suspension pour 30 jours de l'entrée aux USA de tout étranger ayant séjourné en Europe afin d'endiguer la pandémie de coronavirus et l'Arabie Saoudite après l'échec de l'OPEP à Vienne d' augmenter sa production ont fait plonger les cours de pétrole. Ce pays a décidé d'augmenter sa production d'au moins 2,5 millions de bpj pour atteindre un niveau record de 12,3 millions bpj à partir d'avril 2020, plus de 13 millions avant fin 2020, suivi des Emiratis, un million de barils/j.
Cela explique la chute brutale de toutes les bourses mondiales le 12 mars 2020, les marchés ne croyant plus à une réponse économique et financière efficace face à une pandémie qui ferme les frontières, les usines et les écoles. Face aux difficultés économiques, la Banque mondiale prévoit jusqu'à 12 milliards de dollars pour soutenir les systèmes de santé et les économies des pays en développement affectés. La Chine a débloqué 43 milliards de dollars pour aider ses entreprises, le Japon quatre milliards de dollars, l'Angleterre 35 milliards d'euros et l'Italie 25 milliards d'euros. En ce mois de mars 2020, les États-Unis, la FED a baissé ses taux d'intérêts d'un demi-point et la Grande-Bretagne, une baisse de ses taux qui passent de 0,75% à 0,25% pour faciliter l'accès au crédit des acteurs économiques. En France, le gouvernement a mis également des mesures d'aide pour les entreprises, souhaitant une action européenne coordonnée, l'Union européenne a annoncé un fonds d'investissement de 25 milliards d'euros (essentiellement des fonds existants).
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Posté Le : 21/04/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Maghreb
Source : www.lemaghrebdz.com