Face à l'anarchie qui règne dans son secteur

Cela dit, à peine le débat lancé, les élus ainsi que les différents responsables syndicaux ont axé sur la situation qui prévaut au sein du secteur des bus privés, un secteur, pour rappel, gangréné par une clochardisation qui ne dit pas son nom.Le mois d'avril dernier, deux chauffards de bus ont provoqué un terrible accident de la circulation à Gambetta ayant fait 22 blessés.C'est dire combien le comportement irresponsable de certains chauffeurs de bus exaspère les usagers.En prenant la parole, M. Berkane, représentant de l'APC d'Oran, a mis à l'index le comportement de nombreux chauffeurs de bus privés qui agissent comme bon leur semble sans se soucier des directives de leur secteur. «A titre d'exemple, dit-il, aux H.L.M, la situation est catastrophique. Voilà déjà 4 ans qu'on a demandé aux chauffeurs de la ligne 11 et 51 de se déplacer vers le siège de la Météo pour désengorger ce quartier. 4 ans plus tard, ils sont toujours sur place», dit-il avec colère.Pour information, les deux artères qui jouxtent le quartier des H.L.M sont étouffées par la présence de nombreux bus et de taxis, ce qui a pour effet de favoriser une pollution urbaine de la pire espèce. M. Berkane ajoutera aussi que certaines lignes, à l'image du 11, sont saturées alors que d'autres enregistrent un déficit. D'où l'urgence de réguler l'itinéraire de ces moyens de transports.Même son de cloche du côté de la vice-présidente de l'APW qui a soulevé qu'au niveau du quartier Point du jour, «les habitants sont témoins d'agressions, d'indécences et d'injures au quotidien» de la part de certains receveurs et chauffeurs de bus.Comme désabusé par tant de remontrances à propos de ces bus, le directeur des Transports, Tahla Khaled, lâchera à l'assistance : «Le secteur des Transports n'est pas facile. Il incombe à tout le monde d'avoir sa part de responsabilité: la sécurité, les collectivités locales, etc. !»Cependant, il assurera que la répression s'abat bel et bien sur les chauffeurs au comportement douteux sauf qu'il existe le phénomène «des interventions» pour que ces derniers s'arrangent toujours pour revenir à la rescousse. «On nous reproche que certaines lignes soient gorgées de bus, moi je trouve que c'est une bonne chose, car c'est une preuve qu'il n'y a pas de carence, que les bus sont disponibles en quantité aux usagers.N'oubliez pas que cela crée de l'emploi, que ce sont des centaines de familles qui sont ainsi nourries». Un syndicaliste de l'UGTA, pour sa part, a prôné la création de commissions de contrôle pour assainir la situation. «Pour quelle raison le chauffeur de taxi est soumis à une armada de conditions et même à une enquête morale avant qu'il puisse exercer tandis que n'importe quel chauffeur de bus peut être embauché facilement '»