Fabuleux ! Spectacle Mawahib à la salle Atlas

Le spectacle animé par les artistes Linda Blues, Idir Salem Haroun Freeman, le groupe Democratoz, le Freestyle ball-man Yacine Azzouz et l'humoriste Athmane, dans l'après-midi de samedi dernier à la salle Atlas, à l'initiative de l'Onci (Office national de la communication et de l'information), dans le cadre de la promotion de jeunes talents, a été tout simplement spectaculaire. L'assistance a eu droit à plusieurs genres musicaux, au rire et au spectacle. Les stars du jour ont, chacun dans son style, procuré des moments inoubliables aux présents composés majoritairement de jeunes. Venus de divers horizons, ces jeunes talents se sont transcendés et ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour satisfaire leurs fans. Idir Salem, jeune chanteur kabyle plein de promesses a ouvert le bal avec un titre aux airs modernes de haute voltige. Il raconte la vie ordinaire d'un village en haute montagne pendant la guerre de Libération nationale. A l'aise sur scène, il a déclaré, entre deux notes musicales, que son 'uvre est une sorte de chronologie qui retrace la vie ordinaire d'une famille kabyle. Douce, la chanson est une complainte, teintée de nostalgie sur une époque, certes, lointaine, mais qui demeure à jamais gravée dans la mémoire collective. La deuxième chanson « Axxam » (la maison) est une peinture de la maison kabyle traditionnelle. Elle rappelle beaucoup l'immortelle chanson d'Idir « A vava inouva », tant dans la description, la thématique que la musique. L'assistance a longuement ovationné ce chanteur en herbe, promis à un avenir radieux. Athmane, un jeune et talentueux humoriste, a traité, dans son one man show, la problématique inhérente aux conflits de générations. De prime abord, c'est une simple discussion engagée entre une adolescente et un vieux. Autant celui-ci incarne sagesse, raison et modestie, autant celle-là représente frivolité, insouciance et immaturité. Dans une langue dialectale imaginée, le jeune humoriste a permis à l'assistance de rire aux éclats sans pour autant la laisser insensible quand au thème abordé. « Le message que je veux transmettre à travers ce que je fais, c'est d'inviter la jeunesse à ne pas tomber dans le piège de l'imitation. Depuis un certain temps, tout le monde aura remarqué que nous sommes devenus, les jeunes notamment, des consommateurs de tout ce qui nous vient de l'Occident sans, souvent, faire le tri. C'est pour cette raison que j'ai pris la décision d'écrire un sketch sur la question en vue d'expliquer le danger que cela représente autant sur notre culture que sur nous-mêmes », a-t-il déclaré. Yacine Azzouz, jeune Freestyle ball-man, a réussi à captiver l'assistance grâce à ses différentes prouesses de cette pratique sportive encore peu connue dans notre pays. Le public présent à ce spectacle inaugural n'a pas manqué de saluer l'initiative de l'Onci qui vise l'émergence de jeunes talents dans différents domaines artistiques. « C'est une idée géniale, parce qu'elle constitue un espace d'échanges entre les jeunes artistes. Il faut encourager ce genre de manifestation en vue de permettre aux jeunes artistes de se faire connaître et de se lancer dans une carrière professionnelle », a-t-on affirmé. Rendez-vous est d'ores et déjà pris pour le 17 mars prochain, pour une autre aventure artistique.