Algérie

Fabrication de tabacs



Fabrication de tabacs
Un des leaders mondiaux dans la fabrication de tabacs, la compagnie Philip Morris, a acquis 25% de la société des tabacs algéro-émiratie (Staem). Pour un montant de 625 millions de dollars, Philip Morris a pris une participation de 49% dans la holding émiratie Arab Investors TA qui détient 51% de la Staem. Quant aux 49% de la Staem, créée depuis 2002, ils sont détenus par l'entreprise publique, la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA).Ainsi, Philip Morris disposera d'un intérêt économique de près de 25% dans la société algéro-émiratie, suite à un accord définitif auquel les deux parties ont abouti, indiquait un communiqué rendu public fin septembre 2013 et repris en début octobre dernier par plusieurs sites d'information financière.De fait, cette prise de participation permettra à Philip Morris, basée à New York et cotée en Bourse, de poursuivre sa stratégie de croissance et d'expansion géographique. Et ce, dans la mesure où la compagnie internationale qui réalise l'essentiel de ses ventes à l'international et dispose d'une part de marché mondiale de 17,4% a lancé une dynamique de consolidation de ses résultats financiers en 2014, prévoyant une croissance de l'ordre de 10% par an, ainsi qu'un positionnement meilleur par rapport à ses principaux compétiteurs mondiaux (China National Tobacco Corporation, British American Tobacco et Japan Tobacco). L'opportunité pour Philip Morris de renforcer sa pénétration du marché nord-africain, de développer son réseau de fabrication et de distribution de ses marques.En ce sens, cette compagnie avait accordé une licence à la Staem dès 2005 pour la fabrication des marques L&M et Marlboro. A ce propos, le président du groupe Philip Morris pour l'Europe de l'Est, le Moyen-Orient et l'Afrique, Miroslav Zielinski, avait indiqué dans ce communiqué que l'Algérie représente «un énorme potentiel pour la croissance future», en tant que quatrième puissance économique du continent africain (en termes de richesses).Un marché de 30 milliards de cigarettes et d'une valeur de 2, 3 milliards de dollars et qui devrait enregistrer une croissance de 3,4% jusqu'en 2015. Une prise de participation qui, semble-t-il, n'a encore suscité aucune réaction des pouvoirs publics algériens.Or, ceux-ci sont généralement soucieux, outre le principe d'un actionnariat majoritairement national, d'exercer le droit de préemption en faveur de l'Etat quant une cession d'actifs est opérée à des prix bas et qu'une activité industrielle cesse. Une argumentation que le ministre du Développement industriel avait, certes, mis en avant concernant l'affaire Michelin Algérie mais qui ne semble pas cependant s'appliquer dans le cas de la Staem. Et ce d'autant que la reconfiguration du capital de cette société algéro-émiratie a été opérée, certes sans impact négatif attendu sur l'activité industrielle ou l'employabilité, mais sans être clarifiée par rapport à l'obligation d'un actionnariat national.Notons également que la reconfiguration opérée implique un changement de cap de la compagnie émiratie Iata vis-à -vis du marché algérien, même si aucune volonté de désengagement n'a été exprimée.




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