La forte prévalence de l'hypertension artérielle au sein de la population algérienne, estimée à 35%, a incité le laboratoire Biopharm à apporter sa contribution pour chercher des solutions à ce véritable problème de santé publique. L'entreprise a recouru à un partenariat avec l'allemand Boehringer Ingelheim qui a mis au point un nouvel antihypertenseur, Micardis, pour le traitement de cette pathologie et les maladies cardiovasculaires. L'hypertension artérielle est devenue la principale cause d'hospitalisation et de mortalité dans le pays. Plus de 1,6 million de personnes âgées de 60 ans et plus et vivant en Algérie vont souffrir d'hypertension artérielle, et ce chiffre dépassera les 2 millions d'ici à 2020. Les deux parties lancent ainsi la fabrication de ce médicament sur le site de Biopharm dans la zone industrielle d'Oued Smar.Un site de production que le partenaire allemand considère en conformité avec les standards internationaux. Avec ses capacités, cette usine peut produire jusqu'à 90 millions d'unités. La partie algérienne bénéficie ainsi d'un transfert de savoir-faire et de formation pointue au profit de son personnel. Ses effectifs maîtriseront, de ce fait, les méthodes analytiques leur permettant de "garantir la mise sur le marché d'un médicament répondant aux normes les plus strictes en termes de contrôle de qualité", explique-t-on. Le succès qu'a connu cette opération ouvre la voie à la fabrication d'autres produits destinés à d'autres pathologies lourdes liées à l'oncologie, le système nerveux et la schizophrénie. "La marque Boehringer est largement utilisée en Algérie et à travers ce partenariat, nous allons la fabriquer dans notre usine et ne plus l'importer. Ce qui est en accord avec l'objectif d'encouragement de la production nationale de médicaments", souligne Abdelouahed Kerrar, directeur général de Biopharm, au cours d'une cérémonie de lancement hier.De son côté, le DG de Boehringer pour la région Turquie, Moyen-Orient, Afrique, Karim El-Alaoui Mustapha, avoue que la "stratégie de leur entreprise va dans le sens de la production locale des médicaments pour la lutte contre les maladies chroniques". Le volume d'affaires de Boehringer en Algérie est, faut-il le préciser, en pleine croissance, soit 34% en 2015 contre 14% en 2014.Selon Sofiane Achi, DG de Boehringer Ingelheim en Algérie, le groupe veut garantir une meilleure disponibilité du médicament au profit de tous les patients qui en ont besoin. Le laboratoire allemand s'intéresse également aux traitements anticoagulants contre la maladie de la fibrillation auriculaire pour la prévention des AVC. Il travaille aussi sur des médicaments contre le diabète et le cancer notamment le traitement du diabète de type 2 et du cancer du poumon.B. K.
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Posté Le : 17/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Badreddine KHRIS
Source : www.liberte-algerie.com