Algérie

Faḍma At Manṣuṛ Amṛuc.


Faḍma At Manṣuṛ Amṛuc.
Je voudrais partager avec vous ce texte de la fin du livre de " Histoire de ma vie " de Faḍma At Manṣuṛ Amṛuc.
J'ai vécu ces années, allant de l'un à l'autre de mes enfants, mais le malheur a frappé encore à ma porte : après plus de quatre ans, c'est Jean qui part à son tour.
Octobre 1958, Henri; janvier 1959, son père ; avril 1962, c'est Jean. Depuis août 1939, cela fait cinq de mes fils, et leur père : six deuils qui me frappent, et je survis à tous ces malheurs.
Parfois, je me demande quel genre de mort je pourrais choisir pour disparaître sans souffrance, sans me voir mourir par étapes, comme les paralysés.
Puis je me dis que je puis être encore utile à ma fille, et j'essaye de la consoler un peu. Je voudrais lui laisser le plus de poèmes, de proverbes, de dictons...Ah! elle est si jolie, la langue Kabyle, combien poétique, harmonieuse, quand on la connait ... Les hommes de chez nous sont si endurants au malheur, si dociles à la volonté de Dieu, mais on ne le comprend vraiment que si on entre dans cette langue qui me fut un réconfort tout au long de mes exils.
Aussi j'adjure ma chère fille d'avoir de la patience et de savoir, selon la sagesse Kabyle, remettre les choses entre les mains de Dieu.
Son père répétait : L'homme se démène , mais Dieu le mène. Pour elle, j'ai voulu tracer, - d'une façon bien maladroite -, cette forme de vie :
" Patience et courage! Tout passe, tout s'évanouit, et tout roule dans le fleuve de l'éternité. "
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