Extrémistes islamistes et partisans de Kadhafi impliqués dans les violences à Benghazi

'Les investigations préliminaires des services de sécurité ont dévoilé l'implication de quatre partis dans les assassinats à Benghazi et dans d'autres régions du pays', a révélé mercredi le président de la Commission des Affaires intérieures au Congrès, Ibrahim Abouchaala, lors d'une intervention sur la chaîne de télévision 'Libya al Arahrar'.M. Abouchaala a indiqué que 'les extrémistes, les criminels aux antécédents judiciaires, les règlements de comptes et les partisans de l'ancien régime sont impliqués dans les actes terroristes et les attentats à l'explosif dont ont été le théâtre Benghazi (deuxième grande ville du pays) et d'autres régions libyennes'.Le responsable parlementaire libyen a ajouté que les rapports des investigations seront publiés prochainement, signalant que le ministère de l'Intérieur s'est engagé, devant le Congrès général national (CGN) à diverses reprises, à décliner les identités des auteurs de ces actes devant l'opinion publique mais n'a pas tenu parole à ce jour, a-t-il dit sans en donner les raisons.Berceau de la révolution libyenne qui a renversé le régime de Kadhafi en 2011, Benghazi est le théâtre d'une escalade de violences marquée par des assassinats ciblés de dizaines d'officiers de l'Armée et de la Police ainsi que des politiciens en plus d'attaques visant des bâtiments publics et sièges des missions diplomatiques arabes et étrangères dont la plus spectaculaire fût l'attentat contre le consulat américain en septembre 2012 dans la ville, tuant l'ambassadeur américain Christopher Steven et trois autres diplomates.Les Libyens pointent du doigt en premier lieu les groupes religieux extrémistes dont Ansar Ashariaa qui opère dans l'Est du pays, ainsi que les partisans de l'ancien régime qui exécutent directement ou par l'intermédiaire de parties tierces en contrepartie d'énormes sommes d'argent, ces actes de violences.Les gouvernements libyens, qui se sont succédé, ont promis de traduire les auteurs de ces opérations devant la justice mais aucun cabinet n' a réussi jusqu'à présent à arrêter ou révéler l'identité des personnes impliquées.Plusieurs activistes libyens accusent ces gouvernements et les organes de sécurité d'avoir échoué et d'avoir peur de la puissance de ces groupes extrémistes qui se sont accaparés d'un fabuleux arsenal de guerre pillé dans les entrepôts de l'ancien régime.Selon ces mêmes activistes, ces groupes extrémistes rejettent la création d'un Etat civil en Libye et ?uvrent à travers l'assassinat des militaires et policiers à empêcher la construction des organes de sécurité, vu qu'ils appellent ouvertement à la mise en place du système du Califat.Mais certains autres activistes accusent les partisans de l'ancien régime de concentrer leurs opérations dans la ville de Benghazi pour se venger contre cette cité d'où a été lancée la révolution contre le régime dictatorial. Une éventualité que beaucoup mettent en doute même si elle n'est pas à écarter totalement.Les assassinats contre les militaires et policiers se sont poursuivis d'une manière spectaculaire notamment à Tripoli où un colonel de l'Armée a été tué dimanche et un policier enlevé mardi dans la banlieue Ouest de la capitale.PANA