Extradition de Khelifa la bataille des preuves

La défense de l’ex-milliardaire a contesté le contenu du dossier d’accusation, dénonçant l’absence de preuves, la confusion distinguant les rapports d’expertise, ainsi que la qualité de traduction des documents de l’arabe et du français vers l’anglais. Une nouvelle audience est prévue mardi prochain.  La seconde audience, portant sur l’examen du contenu de la demande d’extradition de Abdelmoumen Rafik Khelifa vers l’Algérie, a commencé hier a 10h30 au tribunal de Westminster à Londres, là où elle s’est arrêtée la veille avec la poursuite de l’exposé du représentant de la partie civile, sur les graves malversations impliquant l’ex-milliardaire.
Le prévenu a assisté à la séance en compagnie de son interprète et de ses défenseurs. Les pièces à charge dévoilées lors de l’audience représentent une foule de documents, dont d’importants rapports d’expertise rendant compte de transactions douteuses qui se chiffrent à des millions de dollars et d’euros, dont l’une sur l’acquisition des fameuses stations de dessalement d’eau et la création de Khalifa Construction. “Les experts ont découvert de gros trous financiers que la banque a essayé de camoufler en produisant de faux documents”, a relevé l’avocat.