Algérie

Extradition de Khalifa: L'épilogue ou un énième report ?



Le ministère britannique de l'Intérieur devrait se prononcer, aujourd'hui, sur l'extradition de Abdelmoumène-Rafik Khalifa vers l'Algérie.

 Est-ce la fin de l'épilogue d'un imbroglio juridique qui aura duré 7 années ? L'Algérie n'a reçu, à ce jour, aucune réponse officielle de la part de la justice britannique. Mais des informations non confirmées font état que le ministre britannique de l'Intérieur aurait, une nouvelle fois, introduit une demande de report de la décision de l'extradition de Khalifa vers l'Algérie. Une demande allant jusqu'au 30 avril prochain.

 Si cette information venait à être confirmée, ce serait ainsi le quatrième et dernier report qui pourrait être accordé. Le ministre britannique de l'Intérieur avait demandé un délai à trois reprises.

 Le ministre de la justice Tayeb Belaïz avait indiqué que la décision d'extradition «pourrait faire l'objet d'appel». L'Algérie avait obtenu une décision de la justice britannique concernant l'extradition de Abdelmoumène Khelifa. La justice britannique avait accepté d'extrader Abdelmoumène Rafik Khelifa et de le remettre aux autorités judiciaires algériennes, lors de la séance tenue le 25 juin dernier au tribunal de Westminster, à Londres. A l'issue de cette décision, le juge Timothy Workman avait estimé que l'extradition de Khelifa «ne contrevenait pas à la Convention internationale des droits de l'Homme». Le jugement du tribunal britannique atteste l'équité de la justice algérienne. La justice britannique a déjà refusé des demandes d'extradition de ressortissants issus de pays européens. Pour les autorités algériennes, ceci dénote de la reconnaissance que voue la justice britannique à son homologue algérienne. Pour le ministère de la Justice, la décision d'extradition «a été

 prise suite à une série de procédures qui ont abouti à l'annonce de l'acceptation de la demande algérienne en la forme et à l'examen ensuite de l'objet de la demande, la vérification des pièces à conviction, en s'assurant que les conditions qui garantissent un jugement équitable du concerné devant les tribunaux algériens sont réunies et ce, au cours de nombreuses séances d'audition des témoins, d'experts et des plaidoiries des avocats». La demande algérienne pour l'extradition de Khelifa est basée sur des documents relatifs à la falsification de l'hypothèque de la villa familiale et d'un local commercial jusqu'à la constitution du groupe Khalifa. Parmi les autres chefs d'inculpation retenus contre Khelifa figurent également les cas de vols survenus au niveau des différentes agences d'El Khalifa Bank sur ordre de l'accusé lui-même, la gestion anarchique et la négligence ayant marqué les transferts de devises sous le couvert de diverses transactions qui étaient en réalité, selon la liste des chefs d'accusation, des détournements organisés. Abdelmoumène Rafik Khelifa a été jugé par le tribunal criminel de Blida et condamné, par contumace, à la perpétuité pour plusieurs crimes en relation avec la gestion d'El Khalifa Bank. Il s'était réfugié au Royaume-Uni en 2003, et fut arrêté le 27 mars 2007 sur le territoire britannique dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris. Le parquet de Nanterre avait ouvert, à la fin de 2003, une information judiciaire pour «abus de confiance, banqueroute par détournement d'actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité, blanchiment en bande organisée».




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