Algérie

Extradition de Khalifa et des autres Algériens de Londres


«C’est une question de temps» Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Tayeb Belaïz, a suggéré, hier, à partir de Sour El-Ghouzlane dans la wilaya de Bouira, que l’ex-Golden boy algérien, en l’occurrence, Khalifa Abdelmoumène et les autres Algériens détenus en Grande-Bretagne pourraient être extradés prochainement. «C’est une question de temps», a-t-il déclaré, hier, aux journalistes en marge d’une cérémonie de sortie de la 19ème promotion des agents de rééducation à l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire. A cette occasion, le ministre a évoqué l’extradition prochaine des Algériens détenus en Grande-Bretagne et contre lesquels des mandats d’arrêt internationaux avaient été lancés. «L’application de la convention d’extradition signée entre l’Algérie et la Grande-Bretagne est une question de temps», a affirmé le ministre qui suggère ainsi que même Khalifa est concerné par cette éventuelle extradition. Pour M. Belaïz, il ne reste à présent que de «définir les procédures de l’extradition.» Il faut rappeler que les autorités de Sa majesté ont tenté de convaincre leurs homologues algériennes d’envoyer un magistrat indépendant pour superviser les traitements des extradés. Une condition catégoriquement rejetée par Alger, estimant que cela touchait à la souveraineté nationale. Tony Blair a dû donc mettre un peu d’eau dans son vin en abandonnant ses «assurances diplomatiques» contre juste un engagement algérien. Et les discussions semblent aller de l’avant entre deux pays qui luttent contre le fléau terroriste. Le ministre de la Justice a confirmé, d’autre part, que l’Algérie a formulé «officiellement une demande d’extradition de tous les Algériens, se trouvant en Grande-Bretagne, qui font l’objet de poursuites judiciaires par la justice algérienne». Comprendre que Khalifa Moumène est également concerné et qu’il pourrait faire partie du «lot» des personnes à extrader. Rappelons que quatre accords ont été signés entre l’Algérie et la Grande-Bretagne, lors de la visite officielle effectuée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au Royaume-Uni les 11 et 12 juillet. Ces accords portent sur l’entraide judiciaire en matière pénale, commerciale et civile, la circulation des personnes et la réadmission, ainsi que l’extradition. Sauf que pour ce denier point, un désaccord a éclaté sur le suivi des ressortissants algériens qui seront extradés. Pendant que Londres exigeait presqu’une «surveillance», Alger a répondu que cela relève de la souveraineté nationale. Bouteflika et Blair se sont quittés sans s’entendre sur ce point. Ceci n’empêche pas que les discussions se poursuivent entre les autorités compétentes des deux pays en vue d’arriver à un accord qui satisfasse les deux parties. Mais cela n’est, apparemment, «qu’une question de temps».
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