Algérie

Extérieur jour



Abdelmoumène Khalifa extradé par les Anglais, Farouk Ksentini éjecté des instances de l'ONU. L'un est accusé de crimes financiers, l'autre ne s'est pas conformé aux règlements de l'ONU qui stipulent d'abord qu'une organisation des droits de l'homme ne doit pas être créée par décret et qui, ensuite, doit s'impliquer et travailler non seulement avec la société civile mais avec les autres organisations des droits de l'homme. Pour le premier, c'est la fin d'un long feuilleton judiciaire ; pour le second, c'est aussi la fin d'un subterfuge qui a consisté à faire croire qu'un organisme d'Etat « décidé » par un président de la République pouvait régler les problèmes des droits de l'homme. Ce qu'il y a d'ironique entre ces deux Algériens, c'est que le second, Ksentini, a été le premier à se féliciter de l'extradition du premier, Khalifa, expliquant qu'« enfin, l'Algérie est écoutée dans le monde ».Sauf que justement l'ONU, qui représente le monde, n'a pas vraiment écouté Ksentini et lui a gentiment intimé l'ordre de se conformer d'abord à l'idée des droits de l'homme. On connaît la formule « ce qui se fait à l'intérieur se voit à l'extérieur », c'est le cas pour Ksentini, mais ce qui se fait à l'extérieur se voit à l'intérieur, ce qui est le cas de Khalifa. Va-t-il rentrer ' Blague ou pas, quelques spécialistes ont affirmé que non, mais aussi que Farouk Ksentini a été éjecté des organisations affiliées à l'ONU à cause du nom trop long de son organisation, CNCPPDH qui perd autant en efficacité qu'il ne consomme en papier en-tête et en lettres capitales en ces temps de crise. Que va-t-il se passer ' Les deux K ont de la suite dans les idées. Khalifa a fait appel de la décision. Ksentini a expliqué son éviction par un règlement de comptes politique à l'encontre de l'Algérie, un pays qui dérange le monde et l'univers. On n'en attendait pas moins de lui.


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