Après l'empoisonnement de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal, la «réponse coordonnée» des pays occidentaux commence à se concrétiser. Les Etats-Unis ont annoncé l'expulsion de 60 «espions» russes et plusieurs pays européens ont pris des mesures similaires.Parmi les 60 ressortissants russes expulsés par les Etats-Unis, on compte 48 agents de renseignements connus du consulat de Russie à Seattle, ainsi que 12 de la mission russe des Nations unies. Ils ont sept jours pour quitter le pays. La Maison Blanche a également annoncé la fermeture du consulat russe de Seattle, la raison donnée étant la proximité d'une base de sous-marins et d'une grande partie des installations industrielles de Boeing, un des plus gros fournisseurs de matériel militaire pour le compte du Pentagone.
Le Canada a également décidé d'expulser quatre diplomates russes a annoncé Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères. Le gouvernement canadien a par ailleurs rejeté trois demandes de personnel diplomatique supplémentaires présentées par le gouvernement russe, précise la cheffe de la diplomatie russe dans un communiqué.
En Europe, l'Allemagne, la Pologne et la France ont annoncé en parallèle l'expulsion de quatre diplomates russes. L'Italie, le Danemark et les Pays-Bas vont pour leur part expulser deux diplomates russes chacun, tandis que la Finlande a annoncé une expulsion. Selon le président du Conseil européen Donald Tusk, dans le cadre d'une réponse coordonnée après l'affaire Skripal, 14 pays de l'Union européenne ont pris des mesures similaires.
D'autres pays européens ont annoncé des mesures similaires, notamment d'anciens membres du bloc soviétique comme la Lituanie ou la République tchèque qui ont annoncé l'expulsion de trois diplomates russes, mais aussi l'Estonie et la Lettonie qui vont expulser un diplomate.
La Pologne a quant à elle déclaré persona non grata quatre diplomates russes, tandis que l'Ukraine en fera partir 13. Une décision prise «dans un esprit de solidarité avec nos partenaires britanniques et nos alliés transatlantiques et en coordination avec les pays de l'UE», a déclaré le président ukrainien Petro Porochenko cité par son service de presse. Ces expulsions sont les plus importantes depuis au moins la fin de la guerre froide.
La Russie pour sa part a dénoncé lundi une «provocation», après l'annonce par plusieurs pays de l'UE, les Etats-Unis et le Canada de l'expulsion de diplomates russes en raison de l'affaire Skripal et a promis de riposter. «Nous protestons fermement contre la décision de plusieurs pays de l'UE et de l'Otan d'expulser des diplomates russes», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. «Ce geste provocateur de prétendue solidarité avec Londres (...) témoigne de la poursuite d'une ligne de confrontation visant à aggraver la situation», souligne le ministère. La Russie clame son innocence depuis le début de cette affaire. Les pays ayant opté pour l'expulsion de diplomates russes «se sont laissés guider par Londres sans se donner la peine de comprendre (...) ce qui s'est passé», a estimé la diplomatie russe, dénonçant une nouvelle fois des «accusations gratuites» à l'encontre de Moscou. «Il va sans dire que cette mesure inamicale de ce groupe de pays ne restera pas sans conséquences et que nous allons forcément y répondre», a souligné le ministère.
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Posté Le : 27/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lequotidien-oran.com