Algérie

Expulsion de 14 ex-diplomates libyens




«La France a déclaré persona non grata 14 ex-diplomates libyens en poste en France. Suivant les cas, les intéressés disposent d’un délai de 24 ou 48 heures pour quitter le territoire national», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. Paris leur reproche «des comportements et activités non compatibles avec les résolutions de l’ONU pertinentes, notamment la 1973 et contraires à la protection des populations civiles libyennes», a précisé le ministère, interrogé par l’AFP. Ces 14 diplomates ont été nommés par le régime du dirigeant libyen Mouammar El Gueddafi, que Paris ne considère plus légitime.
La France a été le premier pays à reconnaître le Conseil national de transition (CNT), instance représentant la rébellion libyenne. Les ambassadeurs de Libye en France et à l’Unesco, dont le siège est à Paris, Salah Zaren et Abdul Salam El Galali, ont annoncé le 25 février qu’ils démissionnaient pour condamner «les actes de répression en Libye» et rejoignaient «la révolution». Un groupe d’opposants libyens a pris la veille le contrôle de l’ambassade de Libye à Paris. Aucun des deux ex-ambassadeurs n’est visé par les mesures annoncées par le ministère français. Avant Paris, Londres a annoncé jeudi l’expulsion de deux diplomates libyens dont «les activités étaient contraires aux intérêts» du pays et qui ont jusqu’au 11 mai pour quitter le Royaume-Uni. Quatre jours plus tôt, l’ambassadeur libyen, Omar Jelban, a déjà dû quitter le pays à la demande de Londres, au lendemain des attaques contre des bâtiments diplomatiques britanniques à Tripoli. La France a suspendu le 26 février les activités de son ambassade à Tripoli après l’évacuation de la totalité de son personnel diplomatique via un avion militaire. Un mois plus tard, Paris envoyait un diplomate français, Antoine Sivan, comme représentant de la France auprès de l’opposition libyenne à Benghazi, siège de la rébellion libyenne, dans l’est du pays. Fin avril, le président français Nicolas Sarkozy a donné son «accord de principe» à un déplacement à Benghazi, qui pourrait avoir lieu dans les prochaines semaines.


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