Algérie

EXPROPRIATION DES TERRES AGRICOLES À CHETTIA (CHLEF)



EXPROPRIATION DES TERRES AGRICOLES À CHETTIA (CHLEF)
De nombreux agriculteurs de la commune de Chettia, une quinzaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef ont décidé, depuis plusieurs jours, de monter au créneau pour protester contre la décision relative à l'expropriation de leurs terres (plus de 40 ha) par l'APC qui envisage d'y construire un lycée et des logements. Extrêmement déçus et en colère, ils rejettent en bloc ladite décision et interpellent le Premier ministre -instruction ministérielle du 12 mai 2013- à propos de ce qu'ils appellent "un massacre caractérisé du foncier agricole". Propriétaires des terres en question depuis plus de 60 ans, les 150 agriculteurs touchés par cette expropriation confirment leur ferme intention de ne céder, en aucun cas, leur bien, qu'ils ont hérité de leurs parents. "Nos terres sont fertiles et fournissent annuellement une production agricole importante et d'une très grande qualité. Pas moins de 40 q par hectare de différentes variétés de récolte y sont produites, et envoyées régulièrement aux silos de l'OAIC. Nous les (les terres) travaillons avec ardeur et abnégation tout comme le faisaient nos ancêtres, il y a bien longtemps. Cela fait intégralement partie de notre identité. Pourquoi spécialement nos terres qui sont visées alors que juste à proximité, un important terrain vague qui appartient à l'Etat, qui reste intouchable et livré à lui-même depuis l'époque colonial ' Pourtant, celui-ci répond à toutes les normes et les conditions techniques de n'importe quelle construction. Encore une fois, nous ne voulons pas être dépossédés de nos terres. Car non seulement il s'agit de notre gagne-pain, mais encore de l'avenir de nos enfants. Si par malheur nous perdions notre patrimoine, quel serait alors le sort des 150 familles qui vivent des récoltes qui y sont produites' Réaliser des constructions sur des terres fertiles en brandissant l'argument de l'utilité publique, c'est tout simplement la mise à mort de notre agriculture", témoignent avec grogne et indignation les représentants des 150 fellahs. En interpellant les autorités locales et nationales du pays dont le Premier ministre et plusieurs députés, ils souhaitent enfin qu'une commission d'enquête soit dépêchée sur les lieux afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui n'arrête pas de défrayer la chronique.A. CNomAdresse email




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