Après la décision de réouverture du Musée public national des arts et traditions populaires de Médéa au public le 7 septembre dernier, après six mois de fermeture, des expositions virtuelles sur la variété et la richesse du patrimoine sont organisées par le département d'animation, ainsi que des ateliers pédagogiques et de communication. Par le biais des expositions, il est loisible de découvrir des collections datant des différentes époques historiques que le musée recèle et ce, dans l'espoir que "les choses puissent retrouver leur rythme normal dans un avenir très proche" et de développer chez le public la culture muséale.Dans le cadre de la diffusion du patrimoine de la région de Médéa durant la présence ottomane, le musée a fait découvrir l'une de ses publications sur le beylik du Titteri, notamment Dar El-Bey, résidence d'hiver, ainsi que l'organisation administrative et la limite géographique du beylicat du Titteri. Autre publication sur le patrimoine archéologique et historique, un opus sur le site de Rapidum, ville romaine située à 75 km au sud-est de Médéa. "Rapidum a été créée en 122, au temps de l'empereur Publius Aelius Hadrianus (117 et 138 après. J.-C.). Le choix de l'endroit n'était pas arbitraire mais basé sur une vision stratégique et sécuritaire, d'une part, et économique, d'autre part." "Le camp ne tarda pas à devenir une ville disposant de toutes les commodités, atteignant son apogée entre 167 et 250 et comptant 8 000 habitants, une ville qui a été entourée d'un mur d'enceinte dont des traces subsistent encore. Mais le déclin de la ville de Rapidum a graduellement commencé à partir de cette date, jusqu'à se vider complètement de ses habitants à cause des guerres qui se sont déclenchées entre 270 et 275 après J.-C.
dans la région contre la colonisation romaine. Le site de Rapidum recèle un patrimoine archéologique d'une importance avérée qui retrace l'histoire de la région et de l'Algérie entière depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours." Autre publication récente, celle relative à l'alambic (Guettar) qui fait la présentation historique de l'art traditionnel de la distillation et de la technique utilisée dans les foyers de la région de Médéa. Les métiers de l'artisanat à travers les collections du Musée public national des arts et traditions populaires de Médéa sont consignés dans un ouvrage édité en 2020, comportant l'origine de l'objet et la période historique à laquelle il correspond.
Le lecteur puisera des informations sur nombre d'objets, notamment le coffre de la mariée, le miroir mural, la poire à poudre fabriquée à base de cuivre pour la poudre noire, le sac de la mariée à base de peau colorée et présentant des motifs divers et des lignes et des figures géométriques, le type de braséro avec trois anses, la poterie locale et ses différentes variantes à travers les âges et ses motifs et décorations.
En outre, l'établissement a édité au cours de l'année 2020 une nomenclature des symboles amazighs dans les arts et traditions populaires utilisés dans différentes matières et qui les différentient de ceux des autres civilisations.
M. EL BEY
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Posté Le : 18/11/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : EL BEY M
Source : www.liberte-algerie.com