Ainsi, cette rétrospective de la mode est échelonnée entre 1947 à 1997. Des époques charnières qui ont bouleversé le courant de la mode avec des griffes célèbres. Des centaines de stylistes, de créateurs, de couturiers, de photographes ainsi que des mannequins ont pu, grâce à la force du temps, devenir les héros d'un monde dominé par l'esthétique et l'apparence.
Selon l'AFP, dans les années vingt, une minorité de mannequins ont incarné un modèle : façon singulière d'influer la société. Une décennie plus tard, ce sont les actrices de Hollywood et les femmes appartenant à la hight society qui prirent le relais. C'est du moins ce qui en ressort de cette exposition, organisée par le styliste américain Marc Jacobs et le mannequin britannique Kate Moss. Toujours selon l'AFP, ce n'est qu'après la seconde guerre mondiale, coïncidant avec le lancement du new- look par le couturier français Christian Dior, que les mannequins ont compris le rôle qu'on leur confiait. Pendant les 50 années qui se succédèrent, ces filles, à la taille filiforme et au regard des plus éblouissants, ont incarné « la féminité fatale des années 1950, l'exubérance excentrique des années1960, le culte de l'athlétisme et de la beauté noire des années 1970... Jusqu'à devenir des égéries de marques prestigieuses qui en ont fait des multimillionnaires à coups de contrats d'exclusivité pour des parfums ou des montres de luxe ».La plupart des femmes, à travers le monde, ont pu suivre ces tendances à travers des magazines dans lesquels des photographes de renom ont pu immortaliser des visages à la beauté angélique, des corps à la minceur irréprochable. Parmi ces photographes de mode , citons entre autres Irving Penn, David Bailey, Helmut Newton, Peter Lindbergh, Oliviero Toscani ou encore Patrick Demarchelier.Richard Avedon fut l'un des plus grands noms de la photographie de mode. Le défunt avait fait poser Dorothy Virgin Juba (Dovima) au Cirque d'hiver à Paris, dans une robe de soirée en satin noir et blanc dessinée par Yves Saint-Laurent, alors assistant de Christian Dior. Au fil des années, les mannequins ' découvertes très jeunes ' ont pu devenir les muses de plusieurs créateurs. A titre illustratif, à 14 ans, Carmen de l'Orefice a été découverte en 1945 dans un bus et la Somalienne Iman en 1975. Ces dernières ont commencé à rivaliser avec les actrices et les chanteuses dans les pages « célébrités » des magazines. Ainsi, l'exposition en question, rappelle l'arrivée triomphante à New York en 1967 de Twiggy, la « brindille », symbole de l'Angleterre débridée des Beatles et de Mary Quant. Elle fut évacuée en hélicoptère des rues de Manhattan. Il est à noter que Twiggy a été le premier mannequin « star », suivie par la suite des dizaines d'autres entre autres, Claudia Schiffer à Christy Turlington, de Cindy Crawford à Naomi Campbell, de Kate Moss et Stéphanie Seymour. « Jusqu'à arriver à un trop-plein », souligne l'Institut du costume qui conclut la rétrospective en évoquant « le flux apparemment intarissable de mannequins venues des pays de l'Est, toutes exactement semblables ». La vie d'une poignée d'entre elles a pu se transformer en conte de fée, à l'image de la russe Natalia Vodianova, âgée aujourd'hui de 27 ans. Vendeuse de fruits et légumes à 11 ans, elle a pu décrocher un contrat à 17 ans en qualité de mannequin. Elle a épousé un aristocrate anglais avec qui elle a eu trois enfants.
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Posté Le : 10/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A.F.P., N. C.
Source : www.elwatan.com