Algérie

Exposition picturale à Aïn Témouchent : Un trio qui brille par sa présence


Exposition picturale à Aïn Témouchent : Un trio qui brille par sa présence
Initiée sous le thème « Lieux et liens », l'exposition itinérante du groupe Présence a fait une halte à la maison de la culture de Aïn Témouchent. L'événement est localement d'importance car ceux qui exposent sont des professionnels et des créateurs qui n'ont pas besoin de mettre un discours sur leurs 'uvres pour qu'elles puissent parler à celui qui s'en approche. Ils étaient 14 présents à travers 26 tableaux et sculptures. Trois d'entre eux accompagnaient les 'uvres exposées : Aïdoud Abderrahmane, le commissaire de l'exposition, Anissa Zerroukhi et Houadef Djahida. Le premier avait deux 'uvres, l'une aux couleurs froides et l'autre aux tonalités plus chaudes, puisant leur inspiration dans la gravité des signes et de l'abstraction. La deuxième avec deux chatoyantes toiles qui projettent une exubérance printanière, alors que la troisième affirmait des préoccupations écologiques plutôt pessimistes.A ces trois sensibilités, s'ajoute celle du sculpteur Khacheba Rafik et son homme transparent accoudé, tout en fil de fer, les jambes allongées et la structure osseuse mise à nu, ainsi que de la chair qui la recouvre. Son confrère Temtem Bouzid est dans une stylisation d'une autre nature : la vigoureuse érection phallique de ses sculptures sur bois est tempérée et presque occultée par la délicatesse des courbes qu'il y incruste. Saâdi Khaled offre un plaisir des yeux avec sa céramique puisant aux ressources des techniques modernes proches de celles des designers. Siaghi Slimane, avec deux toiles en verticalité et en horizontalité, verse dans une froide rationalité non empreinte d'incertitude, alors que Aïdoud Yacine, dans des tonalités plus chaleureuses, restitue ce qui l'interpelle dans la double culture berbère et africaine.Koudèche Idir et Douibi Souad exposent chacun un triptyque, le premier où les couleurs froides projettent un désordre des formes, et le second excluant la confusion par des teintes profondes bien circonscrites, charrie lui aussi l'expression de l'arbitraire. Lamine Halima n'est pas éloignée d'eux avec son halluciné bonhomme dont l'extériorité renvoie à une intériorité torturée. Les quatre 'uvres de Absi Houcine s'approprient la 3e dimension, par le relief imprimé qui impose un déchiffrage particulier. Labaci Nedjaï Nouria, en ses deux tableaux, mêle traits et couleurs en circonvolutions. Enfin, Rahim Sadeg, s'affranchissant des préoccupations esthétiques des autres membres du groupe en un tableau, explore l'art contemporain.
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