Exposition graphique et calligraphique d'Arezki Larbi

C'est en présence de l'artiste peintre Arezki Larbi, de l'écrivaine Mariette Navarro, et du commissaire d'exposition Sandrine Picherit qu'a eu lieu, jeudi dernier à l'Institut français d'Alger, le vernissage de l'exposition « H'na L'moujat » (nous les vagues) visible jusqu'au 29 mars. C'est un texte en somme qui a une sonorité de certaines vibrations. « Bien que ce ne soient pas mes mots, je les sens quand même ! », a déclaré Arezki Larbi. Tel un sismographe qui porte l'émotion, la charge ou la force des mots, Arezki ajoute : « C'est pour moi un journal mural sur lequel est écrit un texte avec des slogans, plein de vérités, de charges poétiques... ». Mariette Navarro qui a fait une lecture publique en cinq parties a exprimé bien des états d'âme et autant de messages à décrypter. Le paraître qui a la vie dure sonne comme un glas. Commentant son ?uvre, elle dira : « ?'Nous les vagues'' est un texte sur l'imaginaire de l'action collective. C'est l'histoire d'un mouvement, avec ses contrariétés et ses évidences ». Elle ajoute : « ?'Nous les vagues'' tente de mettre en forme sur la page le flux et le reflux des espoirs et des convictions, en commençant par le gonflement des poitrines et en allant jusqu'à la fragilité du dernier souffle. Il s'agit peut-être, aussi, d'une histoire d'amour ». Pour rappel, Arezki Larbi né en 1955 à Bouira, est diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts d'Alger en 1982, consacrant son mémoire de fin d'études au tatouage en Algérie. Depuis cette date, il a exposé à Alger, Paris, Bruxelles, La Havane, Nice, Dakar et Luxembourg. Après avoir travaillé au début des années 1980 comme dessinateur de presse, puis comme décorateur pour le théâtre, le plasticien a été sollicité par le cinéma et a collaboré à la création des décors et des costumes.