Algérie

EXPOSITION DU PLASTICIEN LAKHDAR EL-GOUIZI À LA GALERIE AICHA-HADDAD Lumières, éclats et... nostalgie



L'exposition du plasticien Lakhdar El- Gouizi à la galerie d'art Aïcha-Haddad d'Alger, offre une promenade dans des paysages naturels, féeriques, aux couleurs vives et éclatantes qui s'achève en beauté dans les ruelles de La Casbah d'Alger après une «halte» au cœur de formes et motifs abstraits.
De par l'éclat de lumière et la tendre chaleur qu'ils dégagent, la vingtaine de tableaux, réalisés selon la technique huile sur toile, emportent le visiteur dans un «tourbillon» de bonnes sensations : sérénité, quiétude et bienêtre avec un brin de nostalgie. La particularité des toiles, c'est cette forte lumière assez proche de celle du jour qu'elles dégagent. Vue d'ensemble, la galerie où les tableaux sont exposés jusqu'au 30 novembre, donne l'impression d'être un espace clair et ensoleillé. La baie d'Alger, l'Amirauté, la villa Abdeltif, ainsi que des paysages naturels de Kabylie et d'autres régions d'Algérie ont été reproduits avec fidélité par Lakhdar El-Gouizi, artiste autodidacte né à Alger, ayant suivi des cours à la société des beaux-arts et dans un atelier de peinture à Hussein-Dey pendant quelques mois. L'artiste a consacré sept toiles à La Casbah d'Alger. Cette cité antique, classée patrimoine mondial de l'humanité, est représentée d'une manière remarquable, une façon de contribuer à la «sauvegarde » de ce site menacé d'effondrement à tout moment, confie l'artiste à l'APS. Les ruelles de l'ancienne médina d'Alger sont propres, les murs, les portes et les fenêtres des habitations sont neufs et bien peints, des femmes en haïk (voile blanc traditionnel) y déambulent sous des rayons de soleil éclatants en toute sérénité. C'est par ces images que La Casbah d'Alger est représentée, même si sont état actuel est délabré. «Je ne peux pas exprimer par la parole tout l'amour que j'éprouve pour les paysages naturels et La Casbah d'Alger. Ce sont mes deux principales sources d'inspiration», précise Lakhdar El-Gouizi qui évite d'aborder dans ses peintures la tristesse et tout ce qui pourrait la signifier : obscurité, nuages, grisailles, larmes, etc. «Je tente de sauvegarder La Casbah d'Alger à travers mes peintures. C'est vrai qu'elle a beaucoup perdu de sa beauté. J'essaye de la restaurer avec mes toiles pour pérenniser son image d'antan et protéger ce patrimoine contre l'oubli en attendant des actions concrètes», indique l'artiste qui plaide, par ailleurs, pour une continuité entre les générations de plasticiens algériens dans un souci de transmission du savoir-faire.


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