Exposition du peintre Abdelkader Belkhorissat au show-room Belux

Un nouvel espace d’expression culturelle Le show-room de l’entreprise Belux, sis à la rue Tenira, une venelle adjacente à la rue de Mostaganem, a abrité dans l’après-midi du jeudi 20 mars 2008, le vernissage de l’exposition-vente de l’artiste peintre Abdelkader Belkhorissat, appelée à s’étaler sur une quinzaine de jours.Le nombre important d’œuvres exposées par l’artiste a manifestement encombré l’espace qui s’est avéré trop exigu car non conçu pour un tel type d’événements. Ici pas de cimaises ou de chevalets pour supporter les 47 toiles que l’artiste, actuellement responsable de l’Ecole des Beaux Arts de Sidi Bel-Abbès, est venu proposer au public. Les œuvres de cette collection, très hétérogène, incluant des peintures à l’huile sur toile, des peintures acryliques, des gouaches et des aquarelles sous verre et qui récapitule un parcours artistique d’une quinzaine d’années, sont déposées à même le sol ou sur une étagère. Mais cette disposition technique n’aura affecté ni la qualité de l’exposition, ni la générosité de l’initiative par laquelle ses organisateurs entendent faire bénéficier à la ville d’Oran d’un nouvel espace d’expression culturelle. L’exposition consiste en un choix très varié de toiles abstraites ou figuratives qui retracent essentiellement des portraits ou des lieux connus où l’artiste tente de saisir la beauté cachée des murs des vieilles médinas, usés par la lumière. Dans un débat improvisé avec l’assistance, l’artiste Abdelkader Belkhorissat se pliera au flot de questions si bien qu’il se livrera à une véritable conférence où il s’étalera sur ses expériences artistiques, les sujets de son exposition, ses techniques picturales. Par cette exposition, deuxième événement de l’année après une rencontre sur l’histoire des Mehadja, tenue le 6 mars 2008, les organisateurs espèrent reconduire l’expérience initiée durant le mois de ramadan dernier où, chaque soir, le show-room se transformait en forum où d’éminents universitaires, artistes, journalistes ou représentants de la société civile, étaient conviés à animer des discussions à bâtons rompus sur des thèmes aussi divers tels que la littérature, l’économie, le patrimoine ou l’environnement, autour de rafraîchissements et dans une ambiance très conviviale. C’est ainsi que l’espace avait abrité successivement des rencontres sur le dramaturge Abdelkader Alloula, autour d’un hommage à Houari Chaïla, sur la présentation d’un ouvrage sur le patrimoine historique d’Oran ainsi qu’une discussion sur les Oranais et la lecture avec la participation d’un grand nombre d’intellectuels de la ville. Pour cette année, les organisateurs ont déjà inscrit dans leur agenda d’aussi importantes rencontres qui seront animées par de notables personnalités du monde des lettres et des arts. Au prochain rendez-vous, prévu le 6 avril à 15 heures, c’est l’écrivain Ouassini Laredj qui sera l’invité du jour. G. Morad