Exposition du grand reporter-photographe Reza Jusqu'au 30 avril à l'Institut français d'Alger

L'Institut français d'Alger abrite jusqu'au 30 avril prochain une très belle exposition de photographies intitulée « Une terre, une famille » du grand reporter-photographe Reza. Au menu, une dizaine d'instantanés magiques pris au détour de ses longues pérégrinations à travers le monde. A l'image des enfants qui imitent le photographe Reza en Afghanistan ou alors des hommes qui s'affairent à construire dans des camps de réfugiés au Burundi, « malgré les massacres dont ils avaient été témoins et parfois victimes », ou alors sa virée au Turkménistan qui est réputé pour ses chevaux, le célèbre « Akhal Téké », la richesse de son sol en gaz et son folklore. Le photographe Reza qui a pris soin d'agrandir au maximum ses photographies, est le genre d'artiste dit humaniste ; un artisan de la paix si proche de ses semblables, les humains, dont il témoigne de manière éloquente depuis plus de trente ans maintenant. « Le monde est mon champ de vision. De la guerre à la paix, de l'ineffable aux instants de poésie, nos images se veulent des témoignages de notre humanité sur les routes du monde », déclare-t-il en substance. Pour tout dire, Reza est pratiquement l'un des reporters-photographes les plus reconnus de sa profession sur la scène internationale. Contraint à l'exil de son pays natal, l'Iran, en 1981, il vit aujourd'hui à Paris et parcourt le monde depuis trente ans, du Bosphore à la grande muraille de Chine, du Cap à la Camargue, témoignant des blessures et des joies de ceux qu'il croise sur son chemin. Photographe pour le National Géographie depuis 1991, Reza a sillonné plus de cent pays photographiant les conflits, les révolutions et les catastrophes humaines. Ses témoignages visuels engagés sont diffusés dans les médias internationaux, mais aussi sous forme de livres, d'expositions, de documentaires, par son agence Webistan qu'il a crée en 1992. Témoin humaniste donc, Reza a commencé en 1983 des formations à la photographie dans les camps de réfugiés au Pakistan. C'est le début d'un engagement bénévole personnel qui le conduira à fonder, en 2001, l'ONG Ainaworld. Celle-ci s'engage en faveur de l'éducation des enfants, de la formation des femmes aux métiers de la communication et de l'information, aujourd'hui en Afghanistan, demain dans d'autres pays du monde.