Exposition de trésors afghans au musée Guimet à Paris

L’Afghanistan, carrefour des civilisations Des trésors archéologiques afghans que l’on croyait perdus, symboles de la richesse et de la diversité d’une culture millénaire, constitués de bijoux en or, de gobelets de verre gréco-romains et de déesses indiennes en ivoire, sont exposés jusqu’au 30 avril 2007 au musée Guimet à Paris. Une collection de 220 pièces exceptionnelles, datant de l’an 2000 avant J-C pour certaines et jusqu’au IIIè siècle de notre ère, a été miraculeusement retrouvée avec des milliers d’autres pièces, en 2004, enfouie dans les coffres de la Banque centrale d’Afghanistan. Le régime communiste avait caché ces pièces en 1989, dans le plus grand secret. La porte de la chambre forte était fermée par sept clefs dont chacune était détenue par une personne différente. Les talibans avaient tenté en vain, en 2001, de faire sauter les coffres. Le musée Guimet a proposé la restauration des œuvres et leur exposition à Paris. Quatre découvertes archéologiques majeures ont été faites dans les sites de Fullol, Aï-Khanoum, Tillia-Tepe et Begram qui attestent que l’Afghanistan a été un point de rencontre de civilisations et de cultures différentes. Des bols en or de l’âge du bronze, décorés de sangliers et de taureaux, évoquant l’art des steppes, ont été découverts. Le trésor de Tillia Tepe, que des fouilles afghano-soviétiques, en 1978, avaient déterré dans six tombes princières contenant les restes d’un homme et de cinq femmes, âgés de 25 à 30 ans, n’a jamais été exposé. Aux côtés de ces princes nomades du Ier siècle, gisait un trésor fabuleux de 21618 pièces, si l’on compte la moindre pastille. Des colliers évoquant l’or des Scythes, un peigne en ivoire indien, des bijoux incrustés de pierres du Rajasthan ou de Chine. Fouillé par les Français, Begram près de Kaboul révéla également son trésor où des laques chinoises voisinent avec des ivoires indiens et des verres gréco-romains datés du Ier siècle.