Algérie

Exposition de Smaïn Karaoui



Exposition de Smaïn Karaoui
Périple - Natif du quartier de Belouizdad, Smaïn Karaoui a fait l'Ecole nationale des Beaux-Arts d'Alger en 1960.Smaïn Karaoui, dont les années ne semblent pas avoir laissé les marques du temps sur les traits de son visage, si ce n'est la blancheur des cheveux et du collier de barbe, est d'une belle humilité. Celle de tous les vrais artistes. Il raconte son évolution dans le domaine de la peinture d'une voix égale à la tranquillité qu'il affiche, ou peut-être au fatalisme. On ne sait trop. A 14 ans, un CEP en poche, le maître, «l'instituteur», français lui conseille de se diriger vers l'Ecole des Beaux-Arts. Il est le plus jeune des étudiants et pratiquement le seul Algérien et est primé durant cette première année. L'institution est plastiquée après le cessez-le-feu. Il y revient en 1964 jusqu'en 1968 et a comme professeur le peintre Mesly. Le monde du travail l'interpelle, devenant indispensable pour gagner un salaire. Il entre dans plusieurs journaux et est employé comme maquettiste, sans pour autant laisser tomber le chevalet et les pinceaux. L'Arabie saoudite, il y reste 13 années dans le cadre de sa profession de maquettiste tout en exécutant, parallèlement, la réalisation des expositions à Djedda, aux Emirats, en Egypte, aux USA, au Japon, en Afrique du Sud et au Maroc.Avec la guerre du Golfe, il rentre au bercail et s'installe à Blida où il organise plusieurs expositions de ses ?uvres. La miniature garde une place prépondérante dans la créativité artistique de l'artiste peintre. Sur une trentaine de toiles réalisées en l'espace de deux ans, Smaïn Karaoui a consacré la moitié de ses ?uvres à la miniature. Sinon, les gouaches et aquarelles aux tonalités brunes, mauves, vert jade se caractérisent par le mouvement fluide des couleurs et leur effet fugitif. On a l'impression que tous les thèmes (paysages, la mer, les sites) et personnes représentées jouent avec la lumière, se fondent dans cette lumière.Se réclamant d'influence impressionniste, Smaïn Karaoui signale : «Je travaille avec une forte dose d'imagination, d'évasion, de silence...». Les toiles Le port, Casbah l'impasse, Blida l'horloge, Oued Mazafran, Ziara à lalla Roba, Bou Ismaïl, représentent des scènes de la réalité quotidienne mais à travers un regard dont la perception courtise la poésie.Les paysages, les motifs, les êtres, donnent l'impression de sortir d'un rêve, du besoin d'un monde pur, simple et tranquille. On est plongé de l'autre côté du miroir, loin de toute turbulence d'un monde tonitruant. «Quand je peins je ne supporte aucun bruit...», déclare-t-il tout naturellement.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)