Le Bastion 23 devait accueillir, hier, samedi 22 novembre, à 18h, une exposition intitulée «Au c?ur des années 60, mémoire d'une rencontre entre Denis Martinez et Ahmed Bedjaoui autour d'un projet commun».Organisée en partenariat avec le ministère de la Culture et le MAMA, l'exposition en question permet de lever le voile sur les originaux des dessins et des story-boards dessinés par Denis Martinez en 1967 et 1968 pour un projet de film qui est décrit dans l'ouvrage «Images et visages au c?ur de la bataille de Tlemcen», paru en 2012 aux éditions Chihab. Le commissaire de cette exposition Omar Meziani souligne dans un communiqué de presse qu'à travers de nombreux documents photographiques et d'archives personnelles des deux auteurs, « l'exposition raconte l'itinéraire de cette belle aventure, à la fois amicale et artistique entre le peintre et le cinéaste, avec comme trame de fond le souvenir nostalgique de la première décennie de l'indépendance où l'Algérie se construisait avec l'intensité du c?ur et l'engagement des esprits pour construire le grand rêve algérien. Epoque de foisonnement d'idées et de respect des différentes attitudes ou tendances qui ont fait la richesse intellectuelle d'un pays, l'Algérie». Et de préciser plus loin: «On dit que la réalité dépasse la fiction, alors quoi de plus utile que de repositionner l'histoire par la fiction. Ahmed Bedjaoui, réalisateur, entre dans cette démarche avec «les Fidayine», entamé vers la fin des années 60, film qu'il n'a malheureusement pas pu achever en raison de certaines entraves techniques et financières. Cette expérience lui a permis de travailler avec l'artiste aux multiples expressions, Denis Martinez. Pour rappel, Denis martinez Denis est né en 1941 à Oran. Il dessine depuis l'enfance les paysages et les scènes de la campagne oranaise. De 1957 à 1962 il vit à Blida où son père, peintre en bâtiment, est devenu facteur. Il suit l'enseignement de l'Ecole des beaux-arts d'Alger puis de Paris. À partir de 1963 il est professeur aux Beaux- Arts d'Alger, où son enseignement exerce une influence durable sur plusieurs générations d'artistes, et participe à l'exposition des «Peintres algériens» organisée en 1963 à Alger pour les «Fêtes du 1er Novembre» et préfacée par Jean Sénac, en 1964, à celle qui est présentée à Paris au Musée des arts décoratifs, puis à la plupart des expositions collectives de peinture algérienne en Algérie et à l'étranger. Il présente en 1964 sa première exposition personnelle à Alger, préfacée Jean Sénac. Denis Martinez est l'un des fondateurs, avec Choukri Mesli, du groupe Aouchem (Tatouage) qui expose en 1967, 1968 et 1971. Ahmed Bedjaoui est une figure connue du cinéma algérien. C'était lui qui animait le célèbre Télé Ciné Club de 1969 à 1989. C'était une tonalité particulière, mais surtout un contenu. Grâce à lui, les Algériens découvraient les classiques du cinéma universel. Il savait, avec pédagogie, et les invités qu'il conviait sur le plateau, décortiquer un film. On pouvait voir les ?uvres d'Alfred Hitchcock, Ingmar Bergman, Salah Abou Seif, et, bien sûr, les films algériens. Ahmed Bedjaoui est un expert en communication, c'est, pour les connaisseurs, «Monsieur cinéma». Ahmed Bedjaoui a mené une solide carrière dans la presse, le cinéma et la télévision. Diplômé de l'IDHEC en 1966, et titulaire depuis 1983 d'un P.H.D. en littérature américaine avec une thèse sur Scott Fitzgerald et Hollywood, journaliste freelance dans la presse écrite depuis 1966, en charge entre autres des rubriques cinéma, télévision et radio, il a été successivement à partir de 1969, producteur et présentateur d'émissions sur le cinéma à la Télévision algérienne, programmateur et responsable des archives à la Cinémathèque algérienne de 1966 à 1971, et conseiller du directeur général de l'Office du Cinéma Algérien (ONCIC) de 1971 à 1977. C'est à cette date qu'il est nommé Directeur du département de production cinématographique à la Radio-Télévision Algérienne, menant à terme plus de 70 longs métrages. Vice-président du Conseil National de l'Audiovisuel de 1987 à 1991, il a aussi été conseiller pour la communication auprès du Premier ministre algérien. Après avoir travaillé comme consultant pour le compte de la Commission européenne, il est, depuis 1993, directeur du réseau REMFOC, organisme destiné au perfectionnement des journalistes maghrébins. Conseiller pour le cinéma auprès du ministre algérien de la Communication en 2000, il a été nommé Commissaire général adjoint pour l'année de l'Algérie en France en 2003. Il est le commissaire de la Semaine du film algérien, à la Maison des Cultures du Monde de Berlin.
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Posté Le : 25/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lamia S
Source : www.lnr-dz.com