Algérie

Exposition de photographies



Exposition de photographies
Expression n L'exposition propose la découverte du regard de dix-huit jeunes photographes amateurs, et ce, avec une approche personnelle, voire intimiste.«Près d'ici» est l'intitulé de l'exposition présentée à l'espace Sylabs (une ancienne usine du centre d'Alger, récemment transformée en lieu de «coworking», c'est-à-dire espace de travail partagé pour les entrepreneurs) et réunissant de jeunes photographes, qui, d'Algérie et des autres pays arabes, sont au commencement de leur parcours.Fruit d'un atelier de photographie, l'exposition donne à voir des points de vue sur le monde arabe et chaque point de vue, porté par l'?il du photographe, est élargi à la société de chacun.Ainsi, le regard va de l'Afrique du Nord au Proche-Orient, entre Casablanca et Dubaï.Les photographies réalisées par ces jeunes artistes au potentiel créatif certain, sont une réflexion portant sur les sociétés arabes et permettant, en image, une lecture de la réalité arabe et, par conséquent, de comprendre notre époque. L'exposition propose alors de découvrir le regard de dix-huit jeunes photographes amateurs, et ce, avec une approche personnelle, voire intimiste.?uvres personnelles, les photographies se présentent alors comme un «récit visuel». L'on parle aussitôt de «photographie documentaire», ou encore de «photographie d'auteur». Puisqu'elles abordent différents thèmes, comme l'urbanisation, l'écologie ou des réalités socio-politiques?comme la question des réfugiés.?C'est le cas de Gilan Haji Omar (Irak), qui raconte la réalité dramatique des réfugiés syriens de la ville d'Erbil. Il plonge le regard dans les camps des réfugiés syriens et nous décrit les conditions humanitaires de ces espaces, liées à l'hygiène, la santé. Pour sa part, Mejdi El Bekri (Tunisie), focalise son regard sur l'humain et aborde le quotidien des éboueurs de la médina de Tunis. L'Egyptien Karim Aboukelila, quant à lui, propose des photos conceptuelles?: il met en scène des personnes aux allures soignées dans des environnements comme des décombres, ou un marché aux poissons.?Ces mises en scène se veulent «un renversement d'une image familière dans le quotidien égyptien, où des pauvres et des sans-abri évoluent dans un ?environnement de luxe?, a-t-il noté. Awel Haouati, une jeune photographe algérienne, propose des clichés intimistes sur le thème de l'absence. Cette thématique est présentée de deux manières : soit par des clichés de femmes en posture d'attente ou de réflexion, suggérant l'absence d'un être cher, ou par des photos de jardin ou de terrasses, où les objets (lits, vêtements,?tasses) témoignent du passage récent d'un sujet absent sur la photo.?Le Soudanais Elsadig Mohamed Ahmed nous donne à voir les différents moments de la fabrication de poteries en terre, malaxées à la main, avec des moyens rudimentaires, le tout plongé dans une pénombre crépusculaire comme une façon de suggérer la naissance d'un Etat : l'éveil à la liberté par la création même de ces objets.De son côté, le Libanais Marwan Tahtah témoigne des constructions de plus en plus nombreuses qui pullulent à Beyrouth, notamment depuis la fin de la guerre civile, des reconstructions sur les décombres, et ce, sans aucun plan.Quant au Palestinien Quais Assali, il a pris en photo les barrières qui séparent Jérusalem de ses quartiers résidentiels arabes?Yacine Idjerl A voir tous ces clichés pris au Caire, Beyrouth ou Amman, il n'est pas question de «restituer l'actualité quotidienne, mais [ils] cherchent plutôt [à faire voir] ce qui se dissimule derrière les apparences». Pour réaliser leurs ?uvres, les artistes se sont penchés sur leur vécu, cette réalité à laquelle ils appartiennent, qui leur est proche et qui, d'une manière ou une autre, implicitement ou explicitement, les apostrophe. Ainsi, pour les besoins de leur projet, ils se sont aventurés dans des lieux à deux pas de chez-eux, «près d'ici». D'où d'ailleurs l'intitulé de l'exposition. Les jeunes photographes vont investir, «explorer des lieux qui leur sont familiers et qu'ils restituent selon un mode d'investigation très personnel». L'exposition démontre qu'avec la photographie en tant qu'outil d'expression, se révèle une représentation du réel?; avec elle, il est possible de raconter un vécu, de traduire une réalité, de restituer le moment présent, voire l'actualité. Et de ce fait, on peut la considérer comme un médium documentaire. Avec ces jeunes photographes, il y a un besoin pressant d'approcher la réalité pour mieux comprendre notre société, notre époque. Pour rappel, l'exposition «Près d'ici» est une sélection d'?uvres photographiques réalisées en 2013 et 2014 par de jeunes photographes arabes, dans le cadre d'ateliers dirigés par des photographes professionnels allemands et arabes à Alger, au Caire, à Casablanca, Tunis, Alexandrie, Beyrouth, Ramallah, Amman, Khartoum, Erbil et Dubaï. L'organisation de ces ateliers était assurée par les Instituts Goethe de onze pays arabes et des organismes-partenaires locaux.


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