Algérie

Exposition de peinture de Meriem Kezouit à Alger : une recherche esthétique jusqu'à l'obsession Culture



Vibrations chromatiques intenses, lignes tantôt agressives, tantôt délicates et une exploration quasi obsessionnelle du rapport entre le réel et l'abstrait: ainsi se présente l'exposition de la jeune peintre, Meriem Kezouit, qui se tient jusqu'au 6 avril à Alger.
L'artiste expose à la galerie Asselah Hocine vingt huit 'uvres non titrées, réalisée entre 2009 et 2013, en majorité des toiles de grand format peintes à partir de techniques mixtes et des aquarelles, où elle propose une recherche sur les formes et les couleurs florales en les dépouillant progressivement de leur réalité pour les faire passer dans le monde de l'abstrait.
Cette recherche esthétique que Meriem Kezouit nomme "la stylisation florale", lui permet d'explorer dans une suite de tableaux, de l'aquarelle semi-abstraite, presque figurative, jusqu'aux toiles plus éclatées et oniriques le "passage progressif du réel à l'abstrait à partir d'un seul motif", explique-t-elle à l'APS.
Peintes à même le sol, à la main au pinceau ou au couteau, ces toiles qui représentent, selon l'artiste, des étapes nommées "éclosion", "rêve profond" ou encore "désintégration", se font de plus en plus contrastées, passant des couleurs froides, comme le bleu, à celles plus chaudes comme le l'orange ou le jaune.
Autre particularité, la profusion des lignes et des courbes qui se font plus intenses entre chaque 'uvre: délicates et harmonieuses pour les plus réalistes, agressives et luxuriantes pour les plus abstraites. L'artiste expose également une toile proche des tableaux surréalistes, un fond bleu et rouge ou surgissent des figures énigmatiques, inspirées par la décès récent d'un proche, disparu à la fleur de l'âge.
Née en 1983 à Béjaïa, Meriem Kezouit se passionne dès son jeune âge pour le dessin, une passion héritée de son père architecte. Elle entame des études à l'école des Beaux-arts de la ville de Sétif où elle termine major de sa promotion.
Lauréate en 2012 à Constantine du Prix Abdelhamid Ben Badis, Meriem Kezouit enseigne aujourd'hui le dessin dans sa ville natale et compte à son actif plusieurs expositions collectives et individuelles en Algérie, en Egypte et au Liban.


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