Exposition d'Ali Koussa au Palais de la culture

Réflexion ? Intitulée «Les fils de la douleur et de l'espoir», l'exposition qui se tient au palais de la culture jusqu'au 28 février, est, en soi, de la joie en devenir.Une thématique forte en symboles et en paroles renaissantes. Le fait d'évoluer dans le cadre de sa profession entre ciel et terre, plus des cieux que de la terre, Ali Koussa laisse paraître sur ses toiles ces formes et tournures fluides, aériennes, vaporeuses et dansantes qui sont le signe particulier du plasticien. Son empreinte.Personnages en volutes, circonvolutions, spirales tout est en mouvement, comme lancés dans les airs. En effet, les toiles présentes à la galerie Baya dans leur ensemble, illustrent la pensée de l'artiste en lutte contre ces angoisses existentielles d'un monde inhumain. Cependant, la graine invisible des espérances refait surface et en même temps que les ?uvres «Protestation», «Manifestation», «Non à la violence», «Le lion et la colombe», se côtoient d'autres tableaux plus emblématiques quant à un monde meilleur.Ainsi, «Paix et prospérité», «Drapeau de la liberté», «La semence et l'espoir», «Le berger», «La solidarité», entretiennent la certitude de l'arrivée «Des fruits du bonheur». Ce tableau est la représentation de l'arbre de la vie offrant à la femme et à l'enfant la récolte des entrailles de la terre. Toutes aussi significatives sont les toiles intitulées «Dans l'attente de jours heureux», «Le destin», «Le salut», «L'instinct de vivre» où, la teinte rouge vive, domine sur les autres couleurs comme le sang vif et régénérateur impose la vie.La femme est omniprésente. Mère génitrice, comme une déesse protectrice. Elle est là dans «Rêve de femme», «Donnez-moi ma liberté», «La concorde», «Justice et prospérité» en communion avec son identité, ses aspirations et sa soif de loyauté. Les teintes choisies par l'artiste à l'exemple des bleu, mauve, parme et rose définissent l'univers de délicatesse et poétique dans lequel les hommes aiment imaginer la femme.Puis nous trouvons des toiles plus engagées, philosophiques qui laissent apparaître le côté méditatif, recueilli, si cher aux artistes avec «Le berger», «La vieillesse», «L'innocence» et «Méditation». ?uvres traduisant la cohésion entre l'homme et son semblable ainsi qu'avec la Nature toute sa composante. Un langage universel du beau contre la laideur.Le verbe artistique de Koussa est l'expression abstraite ou semi-abstraite qui se conjugue avec la technique de l'aquarelle. Une dimension artistique dans laquelle baigne en toile de fond le figuratif des choses et des individus.Koussa Ali est né à Boumerdès en 1955 où il réside toujours.Cet enfant de la Mitidja-Est a suivi des études dans l'aviation dont il a fait sa profession. Son parcours artistique a vu le jour depuis sa prime enfance. Très jeune, il a commencé à dessiner ce qui le fera évoluer dans ce sens et qui le mènera à peaufiner son don. Des expositions il en a réalisé plusieurs et ce, dès 1980.