L'Etablissement arts et culture de la wilaya d'Alger convie le grand public à la découverte de la 1re édition de l'exposition collective baptisée «Le Signe» qui se poursuivra jusqu'au 12 mars prochain au Centre culturel Mustapha-Kateb, à la rue Didouche-Mourad. Véritable invitation à la découverte de l'empreinte des symboles et des signes séculaires sur la création des artistes actuels. D'autres activités sont organisées autour de l'exposition à l'instar de conférences consacrées au signe et au mouvement artistique Aouchem. Un atelier sur le thème du signe sera organisé aujourd'hui et à partir du 7 mars des ateliers pour enfants. Il est également prévu le 10 mars prochain une rencontre-débat avec les artistes exposant et le 12 mars prochain, lors de la cérémonie de clôture, un hommage à Noureddine Chegrane. Ce grand artiste spécialiste du signe et du symbole est parmi les premiers membres du mouvement artistique algérien Aoucham. Il est présent dans cette exposition avec des toiles en grand format aux couleurs chaudes et tout en mouvement.Noureddine Chegrane avec l'exposition de ses ?uvres récentes reste toujours dans la continuité de sa créativité inspirée depuis plus de quarante ans du mouvement «Aouchem». Un mouvement créé en 1971 par Chokri Mesli et Mustapha Adane, qui ont travaillé le signe sous toutes ses formes afin de souligner leur ancrage identitaire artistique dans le patrimoine culturel algérien. Dans un style semi-abstrait aux couleurs chaudes, les ?uvres sont sublimées par la symbolique de la femme, le mouvement des lignes et la farandole des signes.Egalement faisant partie de la ligne des Aouchem, Karim Sergoua présente les ?uvres «Et pourtant», «D'histoire en histoire» et «La révolte des innocents» ou les silhouettes rougeoyantes aux yeux angulaires captivant le regard, sur un fond blanc pétris de signe et de symboles. La sobriété de la palette chromatique utilisée par Karim Sergoua dans les ?uvres présentes dans l'exposition contraste avec la puissance et le foisonnement d'interprétation possible et imaginable.Zola Djenane, est également présente avec une série d'?uvres pétries de la passion du grand algérien et des repères identitaires qui imprègnent ses ?uvres, inspirées de son récent voyage à Djanet a l'instar de celle intitulé «Tiki Bawin».Noureddine Hammouche apporte un nouveau souffle rafraîchissant et innovant à travers la juste harmonisation entre le legs ancestral de la culture du signe et du symbole qui rythment les rituels de la vie quotidienne de nos aïeux et celle de la créativité contemporaine. Ainsi, puisant dans le savoir-faire des artisans il a su redonné vie à des objets obsolètes en les recyclant en véritable ?uvre d'art.A l'instar de celle intitulée «Pala» ou une pelle est récupérée pour en faire le support d'une ?uvre originale ou sur un font de camaïeux de violet ornée d'un agencement harmonieux de symboles et de signes telle que la khamsa et l'alphabet tifinagh. Une autre ?uvre ayant comme support une table à repasser et sublimée avec des semelles de babouches ornées de multiples reliefs de nos repères identitaires à l'instar du coquillage des pompons en laine multicolore, un mini-tapis, et l'incontournable khamsa telle une ode a l'héritage du savoir-faire de nos ancêtres. Noureddine Hammouche présente également une ?uvre de mosaïques de petits tableaux et des signes tel un talisman, dessinée à main levée sur le bas du mur de son ?uvre en un hommage aux Asslah et dédiée à leurs mémoires.Le symbole de la «Khamsa» est également omniprésent dans l'?uvre de Zahia Kaci, Ahmed Stambouli présente ses ?uvres sous forme de totems sur bois avec des motifs et des personnages et Mustapha Ghedjati. Ghedjati offre au regard une série de tableaux en aquarelle baignée de symboles anciens dans un esprit contemporain. Il y a également d'autres ?uvres à découvrir à l'instar de celle de Abdelmadjid Ghemroud, Houssam Khelfi, Omar Kheiter et Rachid Nacib.Pour cette première édition les visiteurs pourront apprécier et savourer ce foisonnement d'?uvres dédiées aux symboles et signes millénaires qui ont traversé les âges grâce aux poteries, tapis et tatouages de nos aïeux à travers différentes techniques tels que la peinture à l'huile, acrylique, technique mixte, assemblage, divers styles et réalisées sur divers supports.S. B.
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Posté Le : 03/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sihem Bounabi
Source : www.latribune-online.com