Coup de c?ur» est la nouvelle exposition organisée par l'Office Riadh El Feth et par le peintre-musicien Omar Khiter, au cercle Frantz Fanon. L'exposition collective se compose de 13 artistes passionnés, entre professeurs de dessin, professionnels des beaux-arts, mais avant tout d'une dizaine de jeunes artistes autodidactes étudiants à l'université de Blida.Près d'une soixantaine de tableaux sont exposés. On retrouve des ?uvres aux couleurs des plus extravagantes, ainsi que celles au style un peu plus classique, aux couleurs plus sobres.
Le vernissage de l'exposition de peinture était accompagné par plusieurs jeunes musiciens amateurs, qui ont animé un spectacle musical époustouflant. Présents au vernissage, samedi dernier, les artistes, Hawa Akmoun, Radhia Kellou, Adel Zouggar, Hcen Abassia, Linda Messaoudene, Lina Zeharaoui, Meriem Hachemi, Amel Hayat Tami, Amine Hanini, Meriem Lahiani, Zerrouk Bouabdellah et Mohamed Allami, était fiers et leurs parents aussi. Il faut savoir que tous les exposants sont membres de l'association Mosaïque de Blida.
En effet, la présidente de l'Association, Sabrina Neheb, a été engagée dans le seul but d'apporter une meilleure vision de l'art aux habitants de Blida, mais aussi ailleurs en Algérie. «Depuis 2012, j'essaye de faire bouger la culture artistique à Blida, du moins une fois par an.
Mais faute de local que la wilaya ne veut pas nous donner, nos réunions se passent soit chez moi, soit chez un autre membre de l'association, et il arrive aussi qu'elles se fassent dans la rue. Toutefois, très souvent, le gérant de Clean Hôtel Blida nous offre l'espace. Il est même devenu notre partenaire», précise Sabrina Neheb, présidente de l'association Mosaïque de Blida. Habituée à se réunir à Blida, l'association est venue pour la première fois à Alger dans le but de récompenser les artistes qui ont fait un «hirak culturel».
En effet, ils ont accompli une fresque murale rendant hommage à l'Algérie. «Après un ??hirak artistique'' organisé le printemps dernier, j'ai voulu récompenser les jeunes artistes en réalisant cette exposition afin qu'ils puissent partager leur art en ramenant leurs ?uvres, mais aussi en réalisant de nouvelles spécialement pour l'occasion», ajoute-t-elle.
180 heures au stylo
Parmi les artistes sur les lieux, nous avons un jeune étudiant, Hcen Abassia. Dans son travail, il n'utilise que les stylos et les crayons. Il dessine majoritairement des portraits réalistes aux détails d'une précision surprenante. Dans la galerie, il n'y a que deux tableaux de lui. La raison : pour l'un d'entre eux, il a passé 180 heures de travail précisément, soit quatre mois, pour réaliser un portrait multicolore d'une femme. Par ailleurs, nous avons aussi une artiste qui a choisi d'obtenir un diplôme en sciences, puis de poursuivre sa passion en parallèle. Cette dernière n'est autre que Linda Messaoudene, 22 ans.
Encouragée par ses parents, notamment son père, qui est toujours présent à ses côtés. «Je lui dis toujours qu'il faut qu'elle s'améliore. Je lui remonte le moral, je la soutiens financièrement et dans tous ses déplacements.
Cependant, ses études sont une priorité pour moi, mais je ne l'oblige à rien. Je serai avec elle et je la soutiendrai toujours dans ses choix», raconte le père de Linda. Etre artiste à la fleur de l'âge n'est pas évident, particulièrement lorsque nous devons faire des choix de carrière. Choisir donc entre sa passion et ses études, allier les deux est finalement assez difficile à gérer.
C'est d'ailleurs le cas pour une autre artiste du nom de Lina Zeharaoui. A 19 ans, elle est étudiante en sciences technologique à Soumaâ, présidente du club culturel de son université, professeur de dessin dans un collège et artiste-peintre le reste de son temps. «Je voulais avoir un diplôme sur lequel je pourrai compter au cas où je ne pourrais pas poursuivre ma passion», confie Lina Zeharaoui. Nous pourrons également admirer le portrait d'une rouquine sans expression. Un tableau qui a nécessité à Lina huit mois de dur labeur.
La particularité de cette jeune artiste polyvalente, c'est que ses réalisations ont toutes un point commun. «Dans tous les portraits que je dessine, il y a toujours quelque chose qui n'est pas terminé. Ce n'est pas par hasard, car je crois à l'imperfection dans la perfection. Un caractère que je reproduis dans mes peintures», ajoute-t-elle.
Meet me at?
Dans la galerie d'art, il est impossible de rater les tableaux des amoureux dans différents endroits. En effet, une autre artiste, nommée Radhia Kellou, a réalisé une suite d'?uvres intitulées «Meet me at Paris?» qui sont toujours en cours de création. «Dans tous mes tableaux, j'essaye de passer un message, une sensibilisation et une histoire sans fin. Ce dernier aspect pousse les gens à s'interroger sur la suite», déclare Radhia. A ne pas rater également les tableaux de Hassina Khelifati.
Ce qu'elle aime, ce sont les couleurs et les formes géométriques à la «Picasso». Dans toutes ses peintures, Hassina intègre des silhouettes figées avec des constructions qui reflètent un état d'âme, une histoire et un vécu inspirés de sa vie personnelle et de celle de son entourage. «J'aime peindre et écrire, c'est ça ma passion.
Dans chacune de mes peintures, il y a une note où j'explique ce que je fais. Ce sont des émotions que je veux transmettre aux autres», atteste Hassina. Des artistes, des peintures et bien plus encore à la galerie du cercle Frantz Fanon?
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Posté Le : 26/08/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amina Semmar
Source : www.elwatan.com