Jusqu'au mois de mars prochain, le public a l'occasion d'aller voir et admirer l'exposition «Pouvoirs des perles d'Afrique», au Musée public national du Bardo à Alger.Cette exposition est constituée de la collection de l'épidémiologiste Tonia Marek et de pièces archéologiques et ethnographiques conservées par le Musée du Bardo. Elle regroupe des perles précieuses, semi-précieuses ou en bois.L'objectif (entre autres) est de donner au public une idée de leur valeur symbolique et de la place qu'elles occupent dans la société et la culture africaines.Cette exposition, en somme, propose aux visiteurs de dépasser l'aspect esthétique ou «décoratif» des perles, pour en comprendre la fonction sociale et culturelle.La première partie de l'exposition (celle de la collection du Musée du Bardo) est consacrée aux colliers traditionnels et aux pierres précieuses des différentes régions d'Algérie, comme le collier «skhab», «timeralt» (la croix du Sud), le «Djouher» (collier de perle algérois) ou «aqaran» (parure des Aurès). Sont également exposés d'autres bijoux, plus anciens, (colliers et bracelets) remontant au Ve siècle et ayant appartenu à la reine touareg Tin Hinan.La seconde partie de l'exposition, «Pouvoirs des perles d'Afrique», est composée de la collection de Tonia Marek qui a longtemps vécu en Afrique. Elle est consacrée aux perles et leurs significations dans les cultures africaines.Cette partie de l'expo met en avant l'utilisation de ces objets à d'autres fins que l'ornement esthétique. Ainsi, elles peuvent, parfois, renseigner sur le statut social, servir de monnaie d'échange et de trait d'union entre les peuples. Dans plusieurs religions d'Afrique, elles sont également utilisées comme chapelet.Chez des tribus du Sénégal, les perles possèdent un pouvoir thérapeutique. Au Mali et au Bénin, elles ont un pouvoir de protection, selon certaines croyances. Dans ces deux pays, elles sont aussi portées comme signe d'appartenance, après un rite de passage ou une initiation.Cette très intéressante expo au musée algérois comporte également des pièces rares remontant à plus de 12 siècles en provenance de Mésopotamie, d'Égypte ou de Mauritanie et faites de pierre, de bois, de verre ou de corail.Tonia Marek est docteur en épidémiologie. Elle a beaucoup voyagé sur le continent africain où elle a travaillé dans une institution internationale.Son séjour en Afrique lui a permis de découvrir et de développer sa passion pour les perles et leurs histoires. Sa retraite lui a donné l'occasion d'approfondir ses recherches dans ce domaine. Aujourd'hui, elle essaye de faire partager sa passion aux publics à travers le monde.
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Posté Le : 01/01/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K B
Source : www.lesoirdalgerie.com