Algérie

Exportations illégales



Exportations illégales
Le seul produit agricole exporté est la datte. Mais là aussi les choses ne se passent pas comme le préconisent les lois en vigueur. Attirés par le gain facile, les barons de la spéculation agissent autrement. Pour éviter de s'acquitter des droits, taxes et impôts, ils bradent carrément la meilleure datte du monde (Deglet Nour) aux exportateurs des pays limitrophes. Une fois en Tunisie ou en Libye, cette datte est emballée et exportée légalement vers les marchés européens et américains où elle est appréciée. Evidemment qu'elle est estampillée comme un produit du terroir des deux pays. La datte de qualité supérieure se retrouve alors à 3 ou 4 euros le kilogramme à Paris, Londres ou Washington.La datte, de moindre qualité et réservée pour le marché local, est vendue à 650 DA. Le prix du pain est subventionné, alors pour faire des économies les responsables du commerce extérieur ont, de tout temps, privilégié l'importation de farines de grade 2 ou en termes plus clairs de 2e choix. Durant les années 70 et 80, la production nationale était carrément inexistante. Malgré cela les responsables politiques avaient trouvé l'astuce pour amortir les effets des importations massives de blé dur : ils exportaient à prix fort le blé algérien très recherché par les fabricants de pâtes alimentaires. Les responsables de l'époque n'avaient pas compris à temps les effets néfastes d'une telle option qui paraissait bénéfique à première vue. Aujourd'hui la souche du blé algérien «el-baliouni» a pratiquement disparu. Les fellahs faisaient eux-mêmes leurs semences à partir des récoltes des saisons précédentes.Aujourd'hui nous importons des semences spécialement traitées de telle sorte que les grains récoltés ne peuvent servir de semence. «Nous voilà totalement dépendants des grands semenciers du monde», se plaint Abdelkader Chérifi, ingénieur agronome spécialisé dans les céréales. Alors que les responsables du pays sont obligés d'agir en urgence pour amortir le déficit en viandes rouges lors du ramadan ou des fêtes ; des troupeaux entiers de moutons traversent les frontières terrestres. Vers la Tunisie ou le Maroc, la viande de béliers en provenance d'Algérie est très appréciée. Pour pallier la pénurie de viande sur les étals, les autorités algériennes autorisent l'importation de viande surgelée ou fraîche.




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