Exportations hors hydrocarbures: La performance passe par la numérisation

L'Algérie a amorcé, ces trois dernières années, une augmentation progressive de ses exportations hors hydrocarbures. Les résultats sont assez encourageants, avec l'ambition d'atteindre 13 milliards de dollars, en cette fin d'année, mais le pragmatisme des experts recommande d'aller plus loin et plus vite, en matière d'adaptation législative, et d'amplification de la numérisation, qui est un facteur déterminant pour booster les exportations hors hydrocarbures. Certes, des réformes juridiques, des facilitations douanières, fiscales et bancaires sont régulièrement mises en place afin d'augmenter les exportations hors hydrocarbures, mais beaucoup reste à faire dans un environnement technologique qui met en contact les acteurs économiques de la planète au bout d'un clic. «La numérisation, aujourd'hui, est en train de réduire les coûts et les distances. En exportation, il est important de disposer de cet outil pour avoir de la visibilité et pouvoir prendre les décisions», recommande dans ce sens, Abderrahmane Hadef, expert économique, consultant en Business développement. Lors d'une intervention, hier, à l'émission, l'invité de la Rédaction de la chaîne III de la Radio algérienne, M. Hadef a souligné que «nous sommes appelés à mettre en place plus de mécanismes et instruments qui peuvent soutenir les opérateurs économiques dans le quête de internationalisation».Si l'exportation est le levier économique le plus important, la façon de l'aborder, dans tous ses rouages, doit être minutieuse et attentive. «L'exportation est un métier à part. Elle doit être traitée d'un point de vue scientifique et professionnel pour pouvoir en tirer profit», a relevé l'expert.
Donnant dans ce sillage l'exemple du commerce de l'Algérie avec le continent africain qui, selon son constat, reste très en-deçà des espoirs. «Les échanges commerciaux avec les pays africains ne dépassent pas les 05%. Alors que si l'on arrive à atteindre la moyenne africaine qui est de 15%, c'est déjà un exploit», a-t-il considéré.
Les exportateurs algériens ont, pour la plupart d'entre eux, compris l'investissement dans le numérique, qui s'est imposé comme élément de base dans les échanges commerciaux avec des partenaires étrangers très branchés dans l'ensemble de leurs activités. Le rôle de l'Etat dans ce cadre consiste à augmenter le débit Internet.