L'Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex) a souligné, vendredi à Alger, la faible contribution du commerce d'exportation hors hydrocarbures aux ressources du pays, relevant la faiblesse structurelle de ces exportations ainsi que de son taux "négligeable" par rapport au total des exportations.Selon, Malika Lanad, cadre à l'Algex, 40 % des exportations hors hydrocarbures sont en fait des produits de raffinage des hydrocarbures et le reste constitué d'une gamme réduite de produits traditionnels.Pour illustrer cette faiblesse, Mme Lanad a affirmé, au cours d'une communication présentée dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance, que "le taux de couverture des importations par les exportations hors hydrocarbures en 2011 n'était que de 4,5% contre 4% en 2010"."En revanche, le taux de couverture des importations par les exportations totales est de 158% en 2011 contre 141% en 2010", a-t-elle précisé.Soulignant la prédominance des hydrocarbures dans les exportations algériennes en 20011, elle a rappelé que les exportations hors hydrocarbures n'étaient que de 2,8% seulement du montant total des exportation.Les importations algériennes, a-t-elle poursuivi, connaissent la même structure depuis trois décenies, faisant remarquer que les importations d'intrants se sont substituées à la production nationale. Présentant un bilan du commerce extérieur de l'Algérie depuis 1962, ce cadre d'Algex, a indiqué que l'économie algérienne a connu trois phases différentes passant d'une période d'économie planifiée (1963-1978) à une période de restructuration, de crise et de privatisation (1979-1994), puis à celle d'une économie de marché (1995-2011). La première phase a été marquée par une nationalisation des secteurs clé de l'économie, notamment les hydrocarbures en 1971 et la création d'entreprise publiques ainsi que la mise en place d'un processus de planification centralisée et le lancement de la révolution agraire.Durant cette période, les importations algériennes ont connu une croissance "vertigineuse", enregistrant un taux de 282% en dix ans, alors que les exportations n'ont augmenté que de 158%, a-t-elle fait savoir.La seconde étape, a été celle de la restructuration de l'économie algérienne, avec une aggravation de la crise économique en Algérie suite au choc pétrolier de 1986.Selon Mme Lanad, la chute des prix du pétrole de 40% a révélé la dépendance et la fragilité d'un système construit sur la seule performance des hydrocarbures.La troisième phase a été marquée par une progression remarquable des échanges, suite au passage d'une économie dirigée à une économie de marché, ainsi que la libéralisation du commerce extérieur.Cette période fut également celle d'importantes mutations de l'environnement algérien à travers des engagements internationaux dans des accords bilatéraux et multilatéraux.Cependant, cette étape a connu également une chute importante des prix du pétrole passant de 145dollars en 2008 à 35 dollars le baril en 2009."La corrélation entre les recettes des exportations totales de l'Algérie et les cours mondiaux du pétrole montre que nous n'avons pas tiré la leçon du choc pétrolier de 86", a-t-elle soutenu.En effet, les exportations de l'Algérie évoluent au même rythme des cours mondiaux du pétrole. Evoquant les répercussions des fluctuations du marché des taux de change des principales monnaies, elle affirmé qu'en 2011, l'Algérie a enregistré 167 mds de DA de dépenses de plus qu'en 2010 suite à hausse de la devise européenne (euro) face au dollar, dans la mesure où les exportations sont libellées en dollars alors que les importations ont libellées en euro.
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Posté Le : 00/00/0000
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ennahar
Source : www.ennaharonline.com