1500 positions tarifaires au menu Pour les neuf derniers mois de l?année en cours, le volume global du commerce extérieur est estimé à 31 milliards de dollars contre 46 milliards de dollars durant l?année 2004. Quant à la valeur des exportations algériennes hors hydrocarbures,elle était l?année dernière de 768 millions de dollars. C?est ce qu?a indiqué hier Mohammed Benini, directeur général de l?Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (Algex). Intervenant lors une journée d?information organisée par l?association Anexal sur les exportations hors hydrocarbures en Algérie, le même responsable a estimé que les 2,5% ou 3% représentant la part des exportations de marchandises reflètent ce « grave déséquilibre du commerce extérieur qui a tendance à croître, même s?il se diversifie depuis quelques années, passant d?une centaine de positions tarifaires à 1 500 actuellement ». La fonction exportation, souligne encore le DG d?Algex, rencontre aujourd?hui « des difficultés en matière de management », en ce sens que notre appareil de production « n?est pas orienté vers l?exportation, notamment dans le secteur public ». Ce constat est aussi valable pour l?administration économique, avoue encore M. Benini, pour qui, les efforts consentis « sont toujours en deçà de ce qui se fait dans le monde en matière d?appui, d?assistance et de soutien à l?exportation ». Se voulant plus précis, l?intervenant dira que beaucoup de pays apportent aujourd?hui des subventions déguisées à leurs exportateurs sous forme d?appui, d?assistance et d?accompagnement, alors qu?en Algérie ce genre d?assistance est quasi inexistant. Plus contraignant encore, le cadre législatif et réglementaire régissant les exportations se présente comme étant incohérent et se manifeste notamment dans le code des douanes, la réglementation des banques et de la Banque d?Algérie et dans la fiscalité, affirme le même responsable. Le directeur général de l?Algex ne manquera pas d?annoncer, cependant, qu?une série de propositions sera soumise aux autorités concernées pour tenter de trouver des solutions aux problèmes auxquels les exportateurs algériens sont confrontés. « Le gouvernement ira prochainement vers un véritable électrochoc pour résoudre les problèmes liés à la chaîne logistique, notamment en ce qui concerne les surcoûts financiers et les surcoûts des délais », affirme enfin le même responsable. Il convient d?indiquer à ce propos qu?une étude élaborée en 2004 par l?International Finance Corporation, une filiale de la Banque mondiale, sur les problèmes rencontrés par les exportateurs algériens, relève que les obstacles « se trouvent dans la faible concurrence sur le marché interne, qui demeure encore beaucoup plus rémunérateur que les exportations ». Ils se trouvent aussi « dans des coûts de transaction élevés, dus aux inefficience dans un certain nombre de services et qui renchérissent les exportations, tout en les rendant plus risquées ». La même étude souligne aussi « le faible soutien de l?Etat aux exportateurs » et rappelle que 50 milliards de dinars sont dépensés comme soutien aux exportations hors hydrocarbures pour un global de 1 milliard de dinars de dépenses du Fonds spécial de promotion des exportations (FSPE).
Posté Le : 14/12/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Lyes Malki
Source : www.elwatan.com