«Les banques ne jouent pas le jeu»
Certains entrepreneurs nationaux seraient plus enclins à réinvestir hors du territoire national et à faire fructifier leurs comptes personnels à travers des placements dans certaines banques étrangères.
Les contre-performances des petites et moyennes entreprises algériennes, s’expliquent en grande partie par le manque de financement de leurs projets. Les banques ne veulent pas jouer le jeu, font constater à leur grand regret certains chefs d’entreprise. Ils ne désespèrent cependant pas. Il semblerait que cela soit une question de confiance.«Il faut instaurer un climat de confiance entre les investisseurs et les établissements bancaires», a déclaré hier sur les ondes de la Chaîne III, M.Sergoua, patron d’une entreprise spécialisée dans l’exportation des déchets de métaux ferreux. En effet, les établissements financiers et bancaires ne veulent pas, selon toute vraisemblance, courir le risque de voir les recettes en devises engrangées par certaines entreprises financées pourtant par leurs soins, ne pas être rapatriées. «Il faut créer les mécanismes nécessaires qui excluraient toutes ces réticences», a souligné M.Sergoua. L’argument des banques semble d’une logique implacable. Pourquoi financer des projets et prêter de l’argent à des entreprises dont les bénéfices profitent aux autres et ailleurs qu’en Algérie. Certains entrepreneurs nationaux seraient plus enclins à réinvestir hors du territoire national et à faire fructifier leurs comptes personnels à travers des placements dans certaines banques étrangères. Des devises sonnantes et trébuchantes, qui rapportent 100 fois plus au marché noir en monnaie nationale. Faut-il cependant, et pour autant que cela puisse constituer un frein à l’exportation de la production hors hydrocarbures que cela pénalise la petite et moyenne entreprise qui doit former le fer de lance d’une économie productive en gestation. Les patrons des petites et moyennes entreprises envisagent d’exporter pour au moins un milliard de dollars.Une «barre psychologique» que les exportations hors hydrocarbures ne sont malheureusement pas arrivées à franchir. Elles représentent 2,20% du volume global des exportations. Elles sont estimées à 890 millions de dollars selon les données fournies par le Centre national de l’informatique et des statistiques, le Cnis.Ces chiffres, faut-il le rappeler, ne concernent que le premier semestre 2008. La frileuse position des banques reponse avec acuité le problème des investissements qui profitent surtout aux étrangers, souligné par le président de la République dans son discours prononcé le 26 juillet devant les présidents d’APC.L’Etat, qui a mis la main à la poche dans le cadre de la mise en chantier du Fonds de soutien à l’investissement pour l’emploi servira-t-il d’exemple? Il va dégager une enveloppe financière de 150 millions de Dinars pour contribuer à la réussite de ce projet.La moitié des Fonds collectés à travers l’épargne populaire, seront réinvestis dans les petites et moyennes entreprises.
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Posté Le : 04/08/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed TOUATI
Source : www.lexpressiondz.com