Photo : Fouad S. Les experts de l'Union européenne vont «auditer les services vétérinaires algériens ainsi que les organismes qui sont impliqués dans l'exportation des produits de la mer», plus exactement le poisson, nous a déclaré le Dr Yasmina Zerabib, chef du bureau hygiène alimentaire à la Direction des services vétérinaires du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Ce dernier organisait hier avec le concours de l'Union européenne un atelier de formation à l'intention de ses services vétérinaires pour les mettre à niveau notamment au regard des exigences de la norme pack hygiène qui a été introduite en 2004. Les experts de l'Union ont ainsi animé, à cet égard, une série de conférences sur le thème des normes liées à l'exportation, applicables en Europe plus particulièrement dans le domaine des denrées alimentaires. L'atelier durera deux jours. Pour M. Guy Temmermen , qui a parlé des principes généraux et directives de la sécurité sanitaire des aliments, en Europe, il y a un dispositif strict qui vise «la bonne protection tout le long de la chaîne du consommateur des pays de l'Union». Au règlement général de l'UE, s'ajoutent des «dispositions particulières à chaque pays» qu'il faut  connaitre. L'expert européen a reconnu «la complexité de la législation européenne» en la matière qui est «en constants changements». Mais pour lui, exporter en matière de produits autres que d'origine animale ne nécessite ni«contrôle spécifique» à travers la demande d'échantillons ni d'autorisation. Toutefois, pour le cas de l'emballage, un certificat de conformité qui doit accompagner le produit est exigé sur les matériaux utilisés. Celui-ci est «valable pour cinq ans», explique- t-il.Ainsi l'Algérie peut, a t-il précisé, «exporter son poisson en Europe sans tracasseries». Il suffit juste «d'une déclaration auprès de l'Office alimentaire animal». Cela dit, les Européens sont très tatillons en ce qui concerne la sécurité, l'hygiène des produits alimentaires en ce qui concerne les additifs, l'étiquetage, les nutriments et compléments alimentaires, les résidus des pesticides. Une réglementation récente régit dé-sormais l'utilisation des enzymes. Pour ce qui est de l'Algérie, la représentante du ministère de l'Agriculture a insisté sur les efforts réalisés dans le domaine de la mise à niveau de nos services sanitaires pour les mettre aux normes. PRODUITS IMPORTÉS OU EXPORTÉS : UN CONTRÔLE STRICT Tous les produits sont soumis à l'exportation et à l'importation à des tests de contrôle strict dans les laboratoires créés à cet effet. Le recours à des laboratoires privés conventionnés intervient lorsqu'il y a un besoin spécifique comme «pour détecter les métaux lourds, les biotoxines». L'Algérie essaie de se doter, avec l'aide de l'Union européenne, d'une réglementation sûre. Celle-ci intervient via son instrument le TAIEX riche en données et doté de 5400 experts. Il est «sollicité par plusieurs pays», dira Mme Anne Marie Banescu de la Commission européenne pour les aider à mettre en place de normes spécifique dans le domaine de la protection de la santé alimentaire. Le TAIEX a réalisé, entre expertises et organisations de séminaires et colloques dix missions en Algérie en 2008, pour atteindre jusqu'à 37 missions aujourd'hui. On espère aller à un «chiffre beaucoup important les années à venir», dira Mme Banescu. Les procédures et demandes d'aides sont traitées dans un délai de «quatre à cinq semaines», conclut-elle.
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Posté Le : 23/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : K. Daghefli.
Source : www.horizons.com