L'exportation des produits de l'artisanat algérien exige, entre autres paramètres principaux, la maîtrise de la demande exprimée par le marché extérieur et de la quantité des produits à fournir, a indiqué jeudi à Tizi-Ouzou une responsable à l'établissement public administratif Algex.Lors d'une conférence sur "les opportunités et enjeux de création d'un regroupement pour les activités artisanales", tenue à la Maison de la culture Mouloud Mammeri, Ghania Ouchaït, directrice au sein de cet organisme public de promotion et de développement des exportations hors hydrocarbures, a expliqué que des demandes étrangères de produits algériens sont formulées, "mais leur satisfaction bute sur la contrainte des quantités qui ne sont pas suffisantes."
Ce problème, a-t-elle ajouté, "peut être pris en charge par la création d'une coopérative, d'un regroupement, ou tout autre cadre qui permettrait aux artisans de produire en quantité et pouvoir exporter. Il est donc nécessaire d'encourager les artisans à travailler en groupe, ce qui leur permettra aussi de régler d'autres contraintes, dont celle de la matière première, et d'échanger leurs expériences et savoir-faire".
Mme Ouchaït a également incité les artisans à fréquenter les marchés et foires internationaux afin de maîtriser la demande qui y est exprimée.
"Nous avons visité des marchés à l'étranger où nous avons constaté que les produits de l'artisanat algérien sont beaucoup demandés. Nos artisans doivent impérativement aller voir ce qui se passe à l'extérieur s'ils veulent exporter" leurs produits, a-t-elle dit, observant qu'une "coopérative sera plus efficace dans cette démarche en déléguant des représentants".
La même responsable a invité les présents à s'inscrire pour participer à la Foire internationale de Paris (France) qui aura lieu du 27 Avril au 08 Mai 2018, rappelant que l'Etat aide les entreprises et les artisans à aller à l'international à travers le fonds spécial de promotion des exportations qui prévoit, dans son volet participation aux foires et salons, une couverture allant jusqu'à 80% des frais.
Abordée en marge de cette conférence, Mme Ouchaït a indiqué à l'APS, que l'Algérie dispose de plusieurs secteurs prometteurs pour l'exportation dont l'agroalimentaire (boissons et huiles entre autres) les produits agricoles (dattes et maraîchers notamment) et l'industrie (tels que les engrais), toutefois les quantités des produits exportés restent insuffisantes, a-t-elle relevé.
Lors de cette conférence, les différents intervenants dont des représentants de directions locales, des universitaires, experts et spécialistes, ont expliqué aux artisans présents les modalités et les enjeux de création d'une coopérative ou d'un regroupement. Le président de l'association Espace de promotion des investissements (EPI), organisateur de la conférence, Guerbas Rachid, a expliqué que le but de cette démarche est de "protéger le patrimoine artisanal par l'organisation des artisans afin qu'ils puissent régler certaines contraintes dont celles liées au coût de la matière première, la commercialisation de leurs produits sur le marché national et international." A l'issue de cette conférence, une commission a été mise sur pied pour arrêter le type d'organisation qui sera créé (coopérative, regroupement, (SPA) et qui serait le plus avantageux pour les artisans. Une convention de partenariat informationnel (d'échange d'informations sur notamment les foires et salons internationaux, les mesures d'incitation à l'exportation) a été signée entre Algex et EPI.
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Posté Le : 25/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Naïma A
Source : www.lemaghrebdz.com