Algérie

Exportation



Exportation
Les exportateurs algériens sont fortement pénalisés par la réglementation du Conseil de la monnaie et du crédit, organe de supervision bancaire de la Banque d'Algérie, selon le président de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri.«La réglementation du Conseil de la monnaie et du crédit ne nous permet pas d'ouvrir à l'étranger des bureaux de liaison avec facilité. Ces bureaux sont pourtant des outils de promotion de l'exportation. Malheureusement, pour ouvrir un bureau de liaison ou invertir à l'étranger, le dossier est très compliqué à satisfaire», a affirmé Ali Bey Nasri, invité hier de la Chaîne I de la Radio nationale.Selon lui, la réglementation de la Banque d'Algérie ne tient pas compte des règles et des contraintes du commerce extérieur auxquelles doivent faire face les opérateurs économiques. A ce titre, il a souligné que l'opérateur algérien qui fait face à un incident de paiement à l'étranger est passible de poursuites judiciaires. «Il faut revoir la réglementation (?). Nous voulons que les opérateurs soient rassurés», a-t-il réclamé.L'invité de la radio n'a pas manqué de pointer du doigt l'absence d'une «vision globale» dans la politique algérienne d'exportation hors hydrocarbures. Ali Bey Nasri a évoqué le cas du Conseil consultatif pour la promotion des exportations qui n'est pas encore installé, bien qu'il ait été adopté il y a dix ans par le gouvernement.Il a également déploré l'absence d'infrastructures portuaires pour le soutien des exportations. Résultat des courses, les exportations hors hydrocarbures ont totalisé seulement 2 milliards de dollars en 2015 contre 2,5 milliards de dollars en 2014, soit une perte de 500 millions de dollars. Au total ce sont uniquement cinq entreprises qui réalisent plus de 80% des exportations algériennes. Il s'agit de Sonatrach, Sorfert, Fertial, Cevital et Ferphos.Pour lui, les autorités ne sont pas les seules responsables de la faiblesse du niveau des exportations hors hydrocarbures, puisque les entreprises algériennes manquent de compétitivité. Le président de l'Anexal a déclaré, par ailleurs, que son organisation avait saisi le gouverneur de la Banque d'Algérie pour faciliter les procédures d'exportation. Une «cellule de crise» été déjà installée au siège du ministère du Commerce en vue de régler certains problèmes auxquels font face les exportateurs locaux.




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